— Vous n’avez jamais cru à un seul mot de toute cette histoire n’est-ce pas ? elle dit.
— Bien sûr que non, je réponds car je sens bien qu’il n’est pas possible de répondre autre chose.
Et c’est en tombant sur cette évidence, cette absence de foi, que je me suis mis à écrire.
Car l’autre version, celle où il aurait été de bon ton d’y croire, c’était un réflexe, à fuir.
Une méchanceté aurait-elle pu surgir de ne pas se retrouver de bon ton, vous savez, j’allais lui demander, mais je n’ai rien dit. J’en avais simplement marre de me retrouver toujours fautif, je voulais que les choses changent, qu’elles ne m’emmerdent plus surtout.
Je lis des articles sur Serge Doubrovsky, je m’empêtre.
Commencé à écrire un avant-propos concernant la proposition 3 sur recherche sur la nouvelle des ateliers du Tiers Livre. Trop pompeux. Tu te prends pour qui ??
Je ne sais jamais si c’est le dibbouk qui écrit ou le pauvre type chevauché par un gnome. Ce que je suis en mesure d’observer, une certaine distance, le pauvre type est un gars bien.
— ça vous rassurerait d’être un gars bien n’est-ce pas ( une voix dit )
je ne réponds pas, je fais comme si je n’avais pas entendu.
Si on retire cette couverture je me retrouve les jambes nues, j’ai froid. Et encore je me retourne dans mon lit jusqu’à ce que j’en ai assez, puis je me lève, somnambule, jusqu’au bureau, ouvre l’éditeur de texte, écris.
Lu avec admiration un des textes de cette nouvelle proposition sur le blog des ateliers. Sobriété remarquable. Et bien sûr cette impression de déposer de grosses bouses quant c’est mon tour.
— Pourquoi ne viens-tu pas avec nous ?
— J’ai beaucoup trop la tête d’un turc ces derniers jours, vous avez remarqué qu’il faut toujours un bouc en même temps que du miel ?
— tu te fais des idées comme toujours
— oui c’est bien mieux de s’en faire que de penser que tout le monde s’en fout.
à part ça , tout est en pousses tendres ici dans la cour. J’ai placé un tuteur pour redresser le lilas. Nous sommes dimanche, S. est partie à Lyon pour récupérer les enfants. Une semaine avec eux , mais bien dommage, je ne les verrai pas beaucoup, encore du travail, par monts, par vaux.