Par bouffées, les emballements d’hier, et cette sensation de honte qui vient presque en même temps. L’expression être prêt à donner sa chemise. Et ensuite le repli dans une totale nudité. Ces blessures restent encore vives et pourtant je ne peux m’en empêcher. Cet élan vers l’autre à l’état pur de rêve dont on sait d’avance qu’il sera brisé. Je relève la tête. Je vois tous les visages. La lassitude gravée, une attente sans attente. Il faudrait faire entrer la musique, danser.
Recommence
Je ne vais plus vers les autres comme je m’y rendais hier. Je ne savais pas à quel point j’étais nu, aujourd’hui je le sais. Je ne pensais pas non plus qu’un jour j’aurai à m’en défendre. J’ai érigé des silences, des absences, des forteresses invisibles. Et je murmure un mantra dans le genre jamais personne ne me trouvera en priant pour que ce soit le contraire.
C’est assez banal en fait, tout le monde le fait.
Et ceux qui s’avancent avec un sourire les bras grands ouverts ont certainement dans leurs mains l’estoque et le descabello.
Reste ce lieu, l’arène, la fin et la quiétude.
et si je reste le seul à comprendre ce que je comprends de tout cela, c’est la même compréhension que je trouve dans l’arbre qui reste arbre.
Après cet élan pseudo poétique, j’étais encore plus confus, plus nu, plus pauvre, pas de quoi être bien fier, mais la fierté ne signifiait plus grand chose.
A la fin un genre de libération en se fichant de tout et surtout de soi-même ayant inventé ce tout comme ce rien.
S’il y a un problème dans l’expression chef de file je crois qu’il ne vient pas du chef mais de la file qui désire être précédée pour avoir quelqu’un, quelque chose à suivre.
Trop vieux pour les meutes.
De là être sans fil ou sans filet, sans filtre.
Enragé ?
Beaucoup de filets de bave autour des bouches ces jours-ci. J’espérais avec l’éclipse du 8 un cataclysme abominable, mais ce qui est abominable c’est que rien ne se soit passé.
Finir en beauté. Visiter une grotte.