Ranger, classer. Faut-il croire à la notion de thèmatique vraiment ou bien n’est-elle encore qu’un prétexte. En ce moment un chantier monumental dans lequel je me suis lancé. Classer tous les textes du carnet par thématiques à l’intérieur d’une rubrique parente : "autofiction".

Pour l’instant j’ai crée une jolie liste de 11 thèmes.

Miroir manquant : Le regard sur soi empêché, la difficulté d’habiter son propre reflet. Ici se logent les failles de l’image, les impossibilités de se nommer ou de se reconnaître dans ce qu’on voit. / Le livre refusé :L’accès compliqué au savoir, à la culture, à la parole publique. La honte sociale ou familiale traverse ce thème, avec une dimension de classe et de silence hérité. / Corps flous, identités mouvantes : Le corps comme terrain d’instabilité. Genres flottants, apparences changeantes, perception trouble — une exploration de soi par le dehors. / Fatigue du je  : Ce thème accueille l’usure, la lassitude d’exister comme sujet. Le “je” se plie, se dérobe, résiste parfois. L’intime y devient friction avec le quotidien, et le langage en porte la trace. / Écrire sans garantie / Une parole en marche sans filet. Écrire sans légitimité déclarée, en espérant que cela tienne. Le doute comme moteur, le manque de reconnaissance comme fond de page. / Fragments de croyance Ce qui tient, quand tout lâche. Une foi sans dogme, une intuition poétique, une écoute du monde symbolique — même quand il semble illisible. / Survie syntaxique : Le style comme bouée. La phrase, la ponctuation, les choix lexicaux deviennent autant de façons de se maintenir en vie, d’inscrire une forme dans le chaos. / Les nuits dans SPIP : Le back-office de soi. Blogging, structure, langage technique : écrire dans, avec, à travers un CMS. C’est le lieu de la solitude numérique, mais aussi d’une ruse formelle. / Mémoire désordonnée : Les souvenirs reviennent en désordre. Pas de narration linéaire ici, mais des surgissements : des noms, des scènes, des éclats qui refusent l’oubli tout en résistant à l’organisation. / Ce qui reste quand on se tait : Une poétique du silence. Ce qui ne se dit pas, ce qui reste en creux, les gestes modestes, les paroles retenues, les présences ténues. / Vers une fiction possible : L’espoir d’un récit. Non pas une fiction imposée, mais une fiction émergente, latente, en cours de formation. Ce thème rassemble les fragments qui dessinent un horizon narratif, même flou.

Bon. ça fait beaucoup. Des centaines d’articles. indigeste. D’où la nécessité de découper en tranches. Il y a bien la page mot mais doute qu’elle soit utilisée. Donc partir dans la création d’index. Quelques essais effectués tôt ce matin. L’essai sur la fatigue comporte 46 textes. J’ai trouvé 3 thèmes principaux, identité, Mémoire, Temps. souci à prendre en compte la taille par thématique. Est-ce vraiment un souci d’ailleurs ?

Et puis peut-être supprimer complètement les dates, les url, le maillage interne. Si c’est un objet il faut qu’il soit en tant que tel, à part. Le sortir de la cuisine.

Les petits-enfants sont arrivés hier soir, je n’aurais pas la possibilité de travailler comme je veux cette semaine. Pause donc ou à peu près. Enfin on verra bien. Ce dimanche L. et N viennent déjeuner. Nous avons acheté deux gros poulets et un sac de pommes de terre. Repas dominical classique qui satisfait en général les enfants. Il pleut. Dommage pour la promenade que nous envisagions de faire cette après-midi. A moins qu’une éclaircie... les métérologues se trompent assez souvent désormais.