Cette nuit, rêve érotique. D’abord doux, apaisant. Puis une sensation étrange s’insinue, en filigrane. Comme si on me l’accordait par charité, en compensation d’une fin imminente. J’allais mourir, mais ce rêve me suggérait la paix – une paix totale, vidée de toute pensée. On me promettait même de léviter. Un comble, une injonction paradoxale : Ne pense plus, sois heureux.
Voilà le fin mot de l’histoire : je réfléchissais trop parce que je ne faisais pas assez l’amour.
C’est là que j’ai repoussé la succube. Elle avait le visage, le corps, les cheveux de P. Mais au moment où j’ai compris l’arnaque, elle a pris aussi la voix de P. Cette voix insupportable. Rongeant à l’acide tout le bénéfice plastique et sensoriel de l’affaire. Et alors, tout s’est éclairé : depuis toujours, tout était dans la voix. La voix ne ment pas. Elle trahit qui l’on est, malgré tous les trompe-l’œil, les trompe-couillons, le maquillage général. Encore faut-il savoir écouter.
Puis m’est venue une pensée : P. a peut-être quitté ce monde, elle est venue s’offrir un dernier rodéo. Mais je n’ai pas cherché à en savoir plus. Après tout, ça remonte à plus de quarante ans. Il serait temps que je me lâche la grappe avec ces histoires.
Le nettoyage des mots-clés suit son cours. Ce qui m’a donné l’idée de créer une page recueils à partir de ces nouveaux groupes. Pour l’instant, la création de nouveaux recueils en appuyant sur F5 reste poussive. Un début. À suivre.
Plusieurs textes sur le 15ème arrondissement. Des salves. Éjaculatoires, si j’ose dire. D’abord sur l’arrondissement entier, puis sur ses figures marquantes, ses événements, ses petites rues oubliées, à la limite de l’anonymat. Pour l’instant, tout est rangé dans la rubrique fictions, sous un seul mot-clé : paris15ème.