26 juillet 2023

Petit précis de désenvoutement

1. En premier lieu accepter qu’au vingt et unième l’envoutement existe

2. Ouvrir l’œil et se déboucher tous les orifices de la merde dont ils sont remplis depuis l’origine

3. apprendre à chier par soi-même sa propre merde sans pour autant sombrer dans l’auto idolâtrie

4. Croire en l’ Esprit et le Souffle, c’est la même chose et pour ça crier dans les aigus et les graves alternativement plus vous crierez plus vous verrez

5. création de son propre pas de danse, au travers de quoi si c’est fait correctement sérieusement un nom secret surgit après que soit tombé l’autre comme une vieille écorce que vous ne dévoilerez à personne même pas à vous-même et cris cris cris répétition insistance du cri dans la nuit dans vos rêves, tout en dansant un peu partout rêve réalité cauchemar –danser danser mais à l’envers Très efficace pour remonter le temps revenir à l’origine de tout envoutement subit

6. avalement de petits cailloux un par un pour fortifier votre squelette

7. les jours de grand vent sortir nu — quelque soit la température — se mettre de face de dos et selon les deux profils quelques instants, environ deux minutes pour chacune des stations debout

8. roulement des yeux dans les orbites aussitôt que vous avez un instant de calme, être absolument seul et jamais près d’une église et encore moins d’une cathédrale, d’une abbaye d’un monastère/ Par contre les menhirs et dolmen sont extrêmement bénéfiques, les cimetières d’Egypte aussi, et les temples en forme de pyramide de tout acabit

9. boire et pisser beaucoup et n’avaler que des nèfles durant toute une semaine, surtout aucun œuf quel qu’en soit sa cuisson

10. quand le monde dans le lequel on se retrouve est cent fois plus horrible que tout ce que vous n’avez jamais connu auparavant, quand l’angoisse est démultipliée par 1000, que cheveux poils en tout genre se dressent sur tête corps c’est gagné l’envoutement a disparu on est de plain-pied dans le vrai monde et pas cette merde infâme que provoque tout envoutement

Exercice pour interroger le mental avant d’écrire ( se désenvouter tout seul de la grammaire)

LE CODE cet abracadabra de la grammaire ( pousser des cris les plus aigus possible ) HI insister sur le iiiii puis pour contrebalancer passer dans les graves avec Oh oooooooooooo

Le refaire comme un âne bleu de Chagall HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII HOOOOOOOOO

Liste de noms à la volée pour repousser les murs du Code de la grammaire ( pas de ponctuation )

Réglage du clapet pour que ne sorte que du nom propre

Paraclet Créon Ulysse Œdipe Ménélas Potron-Minet Belzébuth Belphégor Baphomet Barba papa Brughel Bressan Brie de Meaux Bartleby BECKETT BRILLAT- SAVARIN ( Il faut écrire ce qu’on gueule ce qui vient par la bouche quand on gueule alors on met en majuscule) BIDINDUM BARON ROTCHSHILD BARABAS BALZAC BEETHOVEN BAVIERE BROCELIANDE BRUGES BRUXELLES BOLENE BERCY BAUGENCY BACH

Ensuite passe en colonne ce qui permet un temps d’arrêt plus long entre chaque son

laisser le corps se soulever en station debout puis lever une jambe afin d’être dans un équilibre précaire comme font les poules

Caqueter ainsi

Caca cacahuète corticoïde cotyledon

carambolage cartagène cartilage coconuts

cafouillis cartonné corticole cucurbitacée

cliver colle cul cale chique col choc

clair clou caracole collapse clinique

cri croc crac crue croule croire

Se reposer en changeant de jambe

Dinde dodue doux dernier

dette dattes donne dire

derche darne dune drone

derby darde drôle drame

draine dring dresse drame

Bloc ( suite )

Ecrire en ne tenant plus compte des codes par bloc s’extraire de l’enchantement

Bloc sans sujet faire surgir un lieu

vision Amasser du matériel de la matière avant de se lancer dans le bloc ce qui surgit on l’examine comme un médecin examine un mourant
Vertical horizontal croisement lignes formes géométriques haut alignement trouées saignées voies rampes fenêtres ouvertures balcon rembardes façades travaux voirie trottoirs pavés goudron asphalte mobilier urbain abribus panneaux indicateurs sens unique sens giratoire sens interdit couloir d’autobus devantures vitrines promotionnel publicité affiches colonne Morris zoom sur GRILLE D’ENTOURAGE DE PIED D’ARBRE DE RUE PARISIENNE Fonte, de forme circulaire, à décor d’ajours rayonnants. Fin du XIXe siècle, début du XXe siècle Diam : 108 cm. Épaisseur : 2 cm. Haussmann, Haussmannien critères de construction : Rez-de-chaussée haut de plafond abris commerces un premier étage – dénommé « entresol » – logement des magasins le stockage des marchandises (pas de commerce dans immeubles grande bourgeoisie deux étages sont le plus souvent striés de manière horizontale.

Deuxième étage « noble », avec balcons et des encadrements de fenêtres plus riches. Pourquoi le deuxième étage est-il le « noble » ? Parce qu’à cette époque l’ascenseur civil n’existe pas encore. Cela évitait donc aux plus riches de s’épuiser à la lourde tâche de l’ascension d’escalier… Troisième et quatrième étages plus classiques, avec des encadrements de fenêtre moins riches. Des balcons individuels ont pu apparaître à la fin de la période Haussmannienne à la suite de nouvelles réglementations. Cinquième étage avec balcon filant. Un étage qui n’est pas « noble », mais dispose d’un balcon dans un soucis d’équilibre dans l’esthétisme de la façade. Dernier étage servant de combles ou d’appartements de service gradation esthétique des immeubles parallèle gradation sociale au sol luxe et volupté RICHE En haut les petites bonnes et pas de déco
Encorbellement linteaux ferronnerie vocabulaire architecture précision carré Envoutement après la Commune Haussmann Baron Efficacité du meurtre difficulté des barricades risible le pavé arme créativité de la révolte révolutionnaire extraction de pavé de grilles de pied d’arbre — Remplacement des pavés par de l’asphalte des grilles par du composite

Raté pour ce coup là car la colère barre l’intuition, recommenceras plus calme.

Exercice d’écriture été 2023 roman — passer par l’odeur

L’odeur vous prend à la gorge sitôt qu’on entre est-elle agréable désagréable pas le problème c’est une odeur reconnaissable entre toutes — l’odeur de la maison familiale —qui se raccroche illico à vos souvenirs à votre mémoire qui vous recompose immédiatement en tant qu’élément de cette maison de cette famille tout de vous se métamorphose presque dès le seuil franchit l’envoutement entre par les narines et remplit instantanément le corps entier on dit ça vous prend à la gorge car oui c’est une étreinte un toucher qui arrive ainsi par le nez remonte au ciboulot et vous vous en fabriquez une sorte d’empoigne qui vous serre le kiki car alors aucun mot ne peut plus jaillir que de vieux mots bien usés si désespérants de les sentir jaillir sous cette étreinte olfactive essaierait-on de décrire cette odeur on saurait immédiatement que c’est tout à fait vain car on décrit pour être lu pour être entendu compris or ici rien à comprendre tout à sentir et ressentir à ressasser l’envoutement est celui qui enferme dans un ressassement en boucle de sensations de sentiments de réflexes pavloviens , on assiste à l’irruption olfactive d’un double de soi-même sur quoi on n’a aucun contrôle il faut le savoir et donc chercher un siège quelque part pour observer le plus calmement possible les agissements de ce double dans les lieux au contact des autres personnages de ce lieu après l’effroi l’angoisse traversées possible enfin d’essayer diverses stratégies ce qui nécessite de revenir souvent dans le même lieu soit physiquement soit en pensée soit par imagination peu importe dans le fond la façon ce qui compte c’est l’angle le point de vue la contrainte que l’on s’imposera pour pénétrer dans le même envoutement sans oublier que le but d’en sortir de se désenvoûter ) on peut suivre ainsi chacun des personnages à la trace en essayant de discerner les quelques critères essentielles qui crée cette odeur qu’on lui imagine en propre celle des doigts qui viennent d’éplucher de l’ail des oignons de fumer de caresser le chien, de se torcher le cul se curer le nez ou l’oreille des odeurs passant ainsi du plan familial au plan plus individuel plus intime, au plan de l’être sans le rôle —ce qui au bout de l’analyse participe de l’intime de l’observateur l’imprègne l’envahit le colonise surtout —si le penchant à la nostalgie est fort si le caractère est faible si la solitude essentielle n’a pas été explorée de fond en comble si la maison dans laquelle l’observateur pénètre est encore par abus de langage SA MAISON il ne faut pas prendre un élément olfactif l’un après l’autre, il ne faut pas s’en faire une histoire un récit avec des personnages ce n’est pas ça, plus pertinent de parvenir à créer des assemblages des combinatoires d’amasser en amont du matériel de mots afin de l’épuiser copieusement suffisamment pour s’abstenir ensuite de vouloir s’en servir parvenir à une indifférence vis à vis de ce matériel-mot dans laquelle le mot merde soit un parfait équivalent aux mots ail oignons chien cigare pipe pet tapisseries poussière moquette tapis livres anciens brule-parfum dentifrice après-rasage déodorant pour chiotte suppositoire médicament fleurs coupées pieds aisselles entre-jambe haleine

Pour continuer

Carnets | juillet 2023

31/07/2023

Lecture de Claude Simon, Les Géorgiques, et aussitôt emporté par le rythme, la musique, l’humour qui (pour moi) s’y dissimule à peine et le tout si terrien, bien terre à terre, alors que le sens d’un récit recherché par réflexe pavlovien s’éparpille dans chaque phrase en images fractales se déployant ainsi comme source et conséquence sans plus de conséquence que ce mot lui-même. Est-ce la connaissance d’un art équestre, une tradition de cavalerie, qui des deux chevauche l’autre de la langue ou de l’auteur, une alternance forcément, un coup l’un un coup l’autre. Il n’écrit qu’au présent son texte participe, témoigne, d’un présent de l’écriture d’être présent à. D’une offrande, d’être recueil, receptacle. En le lisant lentement avec circonspection on peut deviner des strates des couches géologiques se superposant d’un instant présent à un autre. La couche de correction, de réécriture étant issue du même impératif de justesse que celle du premier jet. Se précisant seulement par des critères de justesse d’obédience musicale. D’où une cohérence que le sens cherche en vain s’il ne se fie à l’oreille. Une destruction chirurgicale de la forme ancienne dont par lambeaux découpés au scalpel, il effectue « un collage » façon cubiste. La relation à la peinture comme à la musique c’est à dire à l’art sans la pensée sur l’art, mais par exercices pratiques, semblables à ceux proposés dans les ateliers de F. Quelque chose effectué en tous cas dans une régularité de métronome, très modestement, du matériel que l’on travaille, polit, assemble et ajuste comme le font les artisans, mais toutefois mué par une intention « aristocratique », d’ailleurs même intention relevée en son temps dans « les vies minuscules » de Pierre Michon. Mais peut-être « aristocratique » est exagéré ou en dessous, c’est une autorité dans l’acception de ce terme où l’auteur et la langue collaborent ensemble à la faire sourdre d’elle-même, une autorité qui s’accouche par la langue et celui qui se laisse conduire et la conduit. C’est maladroitement dit, mais suffisant pour le recreuser ensuite, ne pas l’oublier. Mais veut-on dire quelque chose en amont de l’écrire, de l’instant présent où une volonté qui souvent nous dépasse s’inscrit de façon plus ou moins hermétique. Ou bien dans ce cas n’est-ce pas là le travail de pénétrer par les sens dans l’hermétisme, et par le son, le rythme, la période non pas l’éventrer mais mettre au monde un objet d’apparence insensée si on le regarde avec de vieilles lunettes. Etrangement lire Claude Simon me réconcilie avec la peinture et la notion d’atelier tout entière. Le malentendu du journal, du carnet, s’il tombe sous les yeux d’un tiers s’y reconnaissant, y compris son auteur. Le même malentendu que dans la vie de tous les jours où sont émises des formes sonores, visuelles, sensorielles essentiellement et à qui on impose de vouloir dire quelque chose qui révélerait, dévoilerait une vérité bonne ou mauvaise… un sens. Alors qu’il ne s’agit que de son et d’images de rythmes qui s’entrelacent, se trouvent fortuitement des assemblages éphémères. A la simplicité romanesque s’oppose une résistance de tous les sens désormais en éveil. Une simultanéité de résistances contre l’illusion du linéaire. Cette simultanéité peut aussi bien être un synonyme du collectif. Alors que la temporalité nécessite un sens comme un sujet, une histoire.|couper{180}

Carnets | juillet 2023

30/07/2023

réveillé par le gout salé des larmes dans un rêve. Vers 3h, suis descendu en tâtonnant du premier étage de cette maison inconnue vers le rez de chaussée. Puis le coeur m’a fait mal d’observer que le paquet de dosettes de café avait été déposé en évidence près de la cafetière et trois sachets de sucre dans un ravier attenant. Il fallait que je pointe cela. Les petites attentions découleraient d’une logique pratique, d’un ordre, d’une organisation typiquement féminine. Ce dont la submersion dans le désordre, l’ébullition permanente dans la pensée, cette sorte d’agitation que l’on prend pour une pensée, me rend totalement incapable car inconscient. Il serait intéressant de pouvoir en pleurer après que les yeux se soient tout à coup embués, que toute l’émotion presse de la laisser sortir et que l’on en restât là, bras ballants, à voir un peu flou le liquide sombre s’écouler dans son receptacle pâle. Ainsi comme une fulgurance, un éclair, la foudre d’une prise de conscience soudaine de ce que peut valoir l’ordre comme source de beauté bonté calme luxe et volupté nous abat comme un vieux chêne. Si l’on pouvait quand même se résoudre à en pleurer, que les larmes enfin coulent, on le sent au fond des nerfs, bien des incendies s’éteindraient avant d’enrager de n’être point saisis pour ce qu’ils sont, un manque d’attention, une soif immense, un appétit insatiable, et que cette folie dans quoi ils s’élancent, cette ivresse par destruction due à un forme de dédain du dédain. Folie de ce dédain rejeton d’orgueil et d’ignorance, Hercule ainsi devient fou et tue toute sa famille avant de s’en remettre au nombre 12. Pas de fumée sans feu. La solution est de cesser toute lutte toute opposition, regarder l’instant le plus bravement que l’on peut, prêt d’en mourrir s’il le faut. Comme si l’on pouvait mourir une fois pour toutes. Laisser sourdre l’eau du corps une eau de vie distillée par l’émoi de façon honnête et brave du fin fond de notre sensation béate d’impuissance. Une béatitude coule comme une eau douce dans l’eau salée, extraite de notre impuissance acceptée. Et qu’est-qu’écrire si ce n’est cette béatitude que l’on recherche dans l’eau noire, on sait bien qu’elle est là quelque part quand les incendies ont fait table rase, elle coule, on ne peut la retenir, et qu’importe la littérature, écrire comme pleurer libère.|couper{180}

Carnets | juillet 2023

28 juillet 2023

En vue de l'éventuel arrêt de ce blog un nettoyage me semble judicieux. J’ai donc effacé une bonne partie des billets des années 2018, 2019, 2020 et 2021 est à mi-parcours. Pas vraiment d’état d’âme, le seul critère sur lequel je me suis appuyé est le nombre d’interactions pour chaque texte. Et le fait est qu’en lisant juste la première phrase de certains de ces billets qui laissent indifférent le lecteur , elle me saoule moi-même aussitôt. Je ne sais pas comment les choses vont évoluer par la suite. Je vais certainement perdre le nom de domaine puisque je refuse de le renouveler et je ne vois pas de solution gratuite pour continuer à maintenir mon activité en ces lieux. Peut-être ouvrir un nouveau blog sur Blogger. Hier lu une nouvelle courte de Lovecraft » Air froid » j’adore le début » Vous me demandez de vous expliquer pourquoi je crains l’air froid, pourquoi je tremble plus que les autres dès que j’entre dans une pièce froide, et parais malade, pris de nausées, lorsque la fraîcheur du soir s’insinue sous la chaleur d’un après-midi de fin d’automne. Il y en a qui disent que je réagis au froid comme d’autres à une mauvaise odeur ; je suis bien le dernier à les démentir. Ce que je vais faire maintenant, c’est vous rendre compte de l’incident le plus abominable qui me soit jamais arrivé et vous laisser le soin de juger, de dire s’il existe une explication satisfaisante à ces réactions qui vous étonnent. » D’emblée le pacte entre auteur et lecteur semble signé par » Vous me demandez de vous expliquer pourquoi je crains l’air froid »… Nous partons aujourd’hui à Robion pour décrocher l’exposition puis passerons voir les cousins à Grans où nous passerons la soirée de vendredi et toute la journée de samedi pour pouvoir repartir dimanche matin et récupérer aussi les toiles d’Avignon. J. passera pour donner à boire et à manger à la chatte. Ces derniers jours ont été éprouvant. Une paralysie générale où le moindre geste coute une énergie phénoménale. Sans doute est-il opportun de faire une pause de quelques jours sur ce blog. De plus pas sûr d’avoir du réseau là nous nous rendrons en août. L’ile d’Hvar en Croatie que nous avons visitée à l’aide de Google Earth semble idéale pour se reposer mais peu de commerces là où nous allons, le coin semble bien isolé. J’ai téléchargé Scrivener sur l’Ipad , abandonnant Ulysses devenu trop cher pour ma bourse, je pourrai donc continuer d’écrire malgré tout, et dans l’application Livres j’ai pris soin de rassembler tous les ouvrages de Didi-Huberman que j’ai pu trouver en format pdf ou epub. Je voudrais bien aussi prendre le temps de terminer la lecture des « Cormac McCarhty ». Tous ces incendies un peu partout m’impactent à un point tel que je m’imagine brûler en même temps que ces arbres un peu partout . J’entre dans la fournaise, ça ne dure guère je suis grillé en quelques secondes, juste un mauvais moment à passer mais très court. Je ne vaux pas plus qu’un des animaux de la forêt en flammes je brûle naturellement au même titre qu’eux. Ce qui me fait penser aux théories expliquant la fin de l’empire Akkadien, une météorite qui explose au dessus de la Mer Morte, dont la chaleur soudaine détruit toute vie à moins que ce ne soit l’ouragan El Nino de l’autre côté de l’Amérique du Sud qui ne soit déjà responsable de la sécheresse qui va durer des décennies, asséchant les deux fleuves mésopotamien détruisant tout effort d’irrigation jusqu’au Pakistan actuel, dispersant peu à peu l’armée de métier qu’on ne peut plus nourrir, laissant la barbarie envahir la plaine. Nous avons déjà vécu tant d’apocalypses que quelque chose au fond de moi semble s’y être habitué, ou être prêt à en subir une nouvelle. Je m’imagine aussi dans le Doggerland en train de pécher gentiment au harpon quand soudain la vague gigantesque arrive et nous engloutit tous, effaçant d’un coup ce merveilleux pays paradisiaque s’étendant entre les terres du Nord, Norvège, Suède Islande et le Royaume Uni Ce que l’on éprouve comme sensation d’insignifiance face à de telles dévastations et en même temps impossible de ne pas aussi éprouver de l’ admiration, un effroi sacré pour cette nature qui soudain reprend ses droits. Cet effroi sacré ce devrait être ça justement qui pousse les mots à sortir de la bouche ou du clavier. Cette force mystérieuse qui nous pousse à émettre des sons des signes du fond de notre insignifiance. En même temps que l’humour est omniprésent d’entendre ces mots sortir ainsi je me faisais la réflexion hier en écoutant F. lire des pages entières de Lazare Sainean comme il dit du Rabelais.|couper{180}

Lovecraft