Petit précis de désenvoutement

1. En premier lieu accepter qu’au vingt et unième l’envoutement existe

2. Ouvrir l’œil et se déboucher tous les orifices de la merde dont ils sont remplis depuis l’origine

3. apprendre à chier par soi-même sa propre merde sans pour autant sombrer dans l’auto idolâtrie

4. Croire en l’ Esprit et le Souffle, c’est la même chose et pour ça crier dans les aigus et les graves alternativement plus vous crierez plus vous verrez

5. création de son propre pas de danse, au travers de quoi si c’est fait correctement sérieusement un nom secret surgit après que soit tombé l’autre comme une vieille écorce que vous ne dévoilerez à personne même pas à vous-même et cris cris cris répétition insistance du cri dans la nuit dans vos rêves, tout en dansant un peu partout rêve réalité cauchemar –danser danser mais à l’envers Très efficace pour remonter le temps revenir à l’origine de tout envoutement subit

6. avalement de petits cailloux un par un pour fortifier votre squelette

7. les jours de grand vent sortir nu — quelque soit la température — se mettre de face de dos et selon les deux profils quelques instants, environ deux minutes pour chacune des stations debout

8. roulement des yeux dans les orbites aussitôt que vous avez un instant de calme, être absolument seul et jamais près d’une église et encore moins d’une cathédrale, d’une abbaye d’un monastère/ Par contre les menhirs et dolmen sont extrêmement bénéfiques, les cimetières d’Egypte aussi, et les temples en forme de pyramide de tout acabit

9. boire et pisser beaucoup et n’avaler que des nèfles durant toute une semaine, surtout aucun œuf quel qu’en soit sa cuisson

10. quand le monde dans le lequel on se retrouve est cent fois plus horrible que tout ce que vous n’avez jamais connu auparavant, quand l’angoisse est démultipliée par 1000, que cheveux poils en tout genre se dressent sur tête corps c’est gagné l’envoutement a disparu on est de plain-pied dans le vrai monde et pas cette merde infâme que provoque tout envoutement

Exercice pour interroger le mental avant d’écrire ( se désenvouter tout seul de la grammaire)

LE CODE cet abracadabra de la grammaire ( pousser des cris les plus aigus possible ) HI insister sur le iiiii puis pour contrebalancer passer dans les graves avec Oh oooooooooooo

Le refaire comme un âne bleu de Chagall HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII HOOOOOOOOO

Liste de noms à la volée pour repousser les murs du Code de la grammaire ( pas de ponctuation )

Réglage du clapet pour que ne sorte que du nom propre

Paraclet Créon Ulysse Œdipe Ménélas Potron-Minet Belzébuth Belphégor Baphomet Barba papa Brughel Bressan Brie de Meaux Bartleby BECKETT BRILLAT- SAVARIN ( Il faut écrire ce qu’on gueule ce qui vient par la bouche quand on gueule alors on met en majuscule) BIDINDUM BARON ROTCHSHILD BARABAS BALZAC BEETHOVEN BAVIERE BROCELIANDE BRUGES BRUXELLES BOLENE BERCY BAUGENCY BACH

Ensuite passe en colonne ce qui permet un temps d’arrêt plus long entre chaque son

laisser le corps se soulever en station debout puis lever une jambe afin d’être dans un équilibre précaire comme font les poules

Caqueter ainsi

Caca cacahuète corticoïde cotyledon

carambolage cartagène cartilage coconuts

cafouillis cartonné corticole cucurbitacée

cliver colle cul cale chique col choc

clair clou caracole collapse clinique

cri croc crac crue croule croire

Se reposer en changeant de jambe

Dinde dodue doux dernier

dette dattes donne dire

derche darne dune drone

derby darde drôle drame

draine dring dresse drame

Bloc ( suite )

Ecrire en ne tenant plus compte des codes par bloc s’extraire de l’enchantement

Bloc sans sujet faire surgir un lieu

vision Amasser du matériel de la matière avant de se lancer dans le bloc ce qui surgit on l’examine comme un médecin examine un mourant
Vertical horizontal croisement lignes formes géométriques haut alignement trouées saignées voies rampes fenêtres ouvertures balcon rembardes façades travaux voirie trottoirs pavés goudron asphalte mobilier urbain abribus panneaux indicateurs sens unique sens giratoire sens interdit couloir d’autobus devantures vitrines promotionnel publicité affiches colonne Morris zoom sur GRILLE D’ENTOURAGE DE PIED D’ARBRE DE RUE PARISIENNE Fonte, de forme circulaire, à décor d’ajours rayonnants. Fin du XIXe siècle, début du XXe siècle Diam : 108 cm. Épaisseur : 2 cm. Haussmann, Haussmannien critères de construction : Rez-de-chaussée haut de plafond abris commerces un premier étage – dénommé « entresol » – logement des magasins le stockage des marchandises (pas de commerce dans immeubles grande bourgeoisie deux étages sont le plus souvent striés de manière horizontale.

Deuxième étage « noble », avec balcons et des encadrements de fenêtres plus riches. Pourquoi le deuxième étage est-il le « noble » ? Parce qu’à cette époque l’ascenseur civil n’existe pas encore. Cela évitait donc aux plus riches de s’épuiser à la lourde tâche de l’ascension d’escalier… Troisième et quatrième étages plus classiques, avec des encadrements de fenêtre moins riches. Des balcons individuels ont pu apparaître à la fin de la période Haussmannienne à la suite de nouvelles réglementations. Cinquième étage avec balcon filant. Un étage qui n’est pas « noble », mais dispose d’un balcon dans un soucis d’équilibre dans l’esthétisme de la façade. Dernier étage servant de combles ou d’appartements de service gradation esthétique des immeubles parallèle gradation sociale au sol luxe et volupté RICHE En haut les petites bonnes et pas de déco
Encorbellement linteaux ferronnerie vocabulaire architecture précision carré Envoutement après la Commune Haussmann Baron Efficacité du meurtre difficulté des barricades risible le pavé arme créativité de la révolte révolutionnaire extraction de pavé de grilles de pied d’arbre — Remplacement des pavés par de l’asphalte des grilles par du composite

Raté pour ce coup là car la colère barre l’intuition, recommenceras plus calme.

Exercice d’écriture été 2023 roman — passer par l’odeur

L’odeur vous prend à la gorge sitôt qu’on entre est-elle agréable désagréable pas le problème c’est une odeur reconnaissable entre toutes — l’odeur de la maison familiale —qui se raccroche illico à vos souvenirs à votre mémoire qui vous recompose immédiatement en tant qu’élément de cette maison de cette famille tout de vous se métamorphose presque dès le seuil franchit l’envoutement entre par les narines et remplit instantanément le corps entier on dit ça vous prend à la gorge car oui c’est une étreinte un toucher qui arrive ainsi par le nez remonte au ciboulot et vous vous en fabriquez une sorte d’empoigne qui vous serre le kiki car alors aucun mot ne peut plus jaillir que de vieux mots bien usés si désespérants de les sentir jaillir sous cette étreinte olfactive essaierait-on de décrire cette odeur on saurait immédiatement que c’est tout à fait vain car on décrit pour être lu pour être entendu compris or ici rien à comprendre tout à sentir et ressentir à ressasser l’envoutement est celui qui enferme dans un ressassement en boucle de sensations de sentiments de réflexes pavloviens , on assiste à l’irruption olfactive d’un double de soi-même sur quoi on n’a aucun contrôle il faut le savoir et donc chercher un siège quelque part pour observer le plus calmement possible les agissements de ce double dans les lieux au contact des autres personnages de ce lieu après l’effroi l’angoisse traversées possible enfin d’essayer diverses stratégies ce qui nécessite de revenir souvent dans le même lieu soit physiquement soit en pensée soit par imagination peu importe dans le fond la façon ce qui compte c’est l’angle le point de vue la contrainte que l’on s’imposera pour pénétrer dans le même envoutement sans oublier que le but d’en sortir de se désenvoûter ) on peut suivre ainsi chacun des personnages à la trace en essayant de discerner les quelques critères essentielles qui crée cette odeur qu’on lui imagine en propre celle des doigts qui viennent d’éplucher de l’ail des oignons de fumer de caresser le chien, de se torcher le cul se curer le nez ou l’oreille des odeurs passant ainsi du plan familial au plan plus individuel plus intime, au plan de l’être sans le rôle —ce qui au bout de l’analyse participe de l’intime de l’observateur l’imprègne l’envahit le colonise surtout —si le penchant à la nostalgie est fort si le caractère est faible si la solitude essentielle n’a pas été explorée de fond en comble si la maison dans laquelle l’observateur pénètre est encore par abus de langage SA MAISON il ne faut pas prendre un élément olfactif l’un après l’autre, il ne faut pas s’en faire une histoire un récit avec des personnages ce n’est pas ça, plus pertinent de parvenir à créer des assemblages des combinatoires d’amasser en amont du matériel de mots afin de l’épuiser copieusement suffisamment pour s’abstenir ensuite de vouloir s’en servir parvenir à une indifférence vis à vis de ce matériel-mot dans laquelle le mot merde soit un parfait équivalent aux mots ail oignons chien cigare pipe pet tapisseries poussière moquette tapis livres anciens brule-parfum dentifrice après-rasage déodorant pour chiotte suppositoire médicament fleurs coupées pieds aisselles entre-jambe haleine