Passé la nuit de la saint Sylvestre 2023-2024 en lisant du Lautréamont, au bord d’une source au milieu de la forêt, sous les draps, mais aujourd’hui on dit une couette. Lire les chants de Maldoror, pleurer, pouffer, compter les animaux.

Au bord d’une source en forêt. Allongé de tout son long. A terre. Lire ces phrases pleines de virgules écrites parait-il accompagné au piano. Compter les moutons et les crapauds, les caméléons.

Se sentir proche jusqu’à l’identique du dieu comme du crétin. Equidistance produite par une telle proximité.

Et retrouver François Coppée, Hugo, Lévi Alphonse Louis dit Eliphas, Huyssmans, Nerval, tant d’autres encore soudain là réunis dans ces phrases pleines de virgules, de plagiat d’encyclopédies, sous la couette, allongé de tout ton long, on croirait entendre du piano.

Et au matin, meilleurs vœux, cette vidéo de F.B sur Marin Fouqué. Il déclame à partir d’un ou deux post Instagram la même chose, à peu de chose près , du Lautréamont revisité. Fabuleux, fantastique.

Néanmoins – autre bonne résolution, si j’ai des commentaires à faire, je les fais ici, pas ailleurs, plus ailleurs—ça mérite une médaille en chocolat, une part de bûche, et si j’avais encore des dents, quelques bonnes vieilles caries.

Image en avant : Les Chants de Maldoror by Corominas (2007).