Plus confidentiel encore et l’objectif sera atteint quand je n’aurai plus besoin de publier au quotidien, mais d’écrire quand même. Impossible. Tout de suite les grands maux. Désormais. De. S’en. Passer. Reste à savoir. Comme reste après impôt. Reste donc pour le dîner. J’allais dire quelque chose et finalement non. Pas besoin de savoir. Sait on jamais sans que ça se sache. C’est une autre fréquence sur la bande de flemme que j’essaie d’atteindre, pour l’écriture. Elle-seule. Etre seul comme. Elle/seule. C’est oblique, mais plus droit que droit en même temps. Simultané. ELLE/Seul. Cette voix qu’on ne dit pas/noyée par et parmi les autres voix, par le concert général. Et pourtant Neruda m’émeut aux larmes avec son Chant Général. Que de contradictions. Queue de poisson.
La difficulté est toujours non. Pan dans l’objectif. Mais dans les valeurs dévalons, qu’on connait rarement du moins consciemment. De plus en plus. Tous les malentendus qu’on touille énergiquement, viennent souvent de là. Et les conflits aussi, l’intérieur ne rit pas les intérieurs notamment, scribe un jour scribe toujours. Deux valeurs incompatibles qui ne parviennent pas à trouver d’arrangement, continuent à dévaler, sans toutefois s’avaler ni que de sentir le mal là-dedans et voilà. Pan, les objectifs qui ne tiennent pas.
Plus je vieillis plus je ressemble à mon père. Alors qu’hier. en passant devant le cimetière je m’étais bien juré que jamais. La fontaine me pisse. De l’eau. Dans. Dedans. La. BOUCHE. Ce qui au bout du compte nous rapproche terriblement. Le pair et l’impair. L’impair manant.
J’arrive mieux et c’est l’ennemi du bien, à comprendre tout ce qui m’insupportait de lui, qui m’insupporte en moi. Ce ne sont rien. De plus. la plupart du temps. Que du point. de vue. divergents, dis vers, Jean. sur les valeurs qu’on n’avale pas. CE. refus. d’avaler. Chacun. de. son. coté. Cette peur du moldu collectif chez lui ( léchez moi seul ) quand il n’est pas quantique l’objet de toutes les attentions ( chien gentil) Ce serait si banal ou fanal d’avoir la même peur. Se relier ainsi colle et ficelle page à page. Tellement. Queue. Leu Leu. je m’en suis toujours défendu avec véhémence. Hortense. Clémence. Je n’aime pas par principe, être en slip au centre. Car un prince en slip perd de sa valeur, forcé, ment. et puis c’est épuisant, d’être au centre. Ce n’est pas. on ne nait pas. n’est pas pour. Singapour. un tel objectif. non. plus.
J’écris encore trop à coup de pensées, pour panser l’émotion d’origine. Il faut que je m’exerce à revenir à la paralysie première, à prendre en main le bon pi de la vache, oh la vache, et pis, 3.14116, remonter le cours de l’habileté, du mensonge, de l’apparence.
Il y a la même difficulté dans la peinture comme dans l’écriture qui consiste à savoir s’arrêter. La limite de l’authenticité se trouve dans cette zone tremblante où la décision oscille comme l’aiguille d’une boussole près d’une charge magnétique. Si on s’arrête trop tôt c’est un excès de confiance, si on décide d’aller plus loin c’est le contraire, un manque qui cherche à se remplir.
Montrer son travail vraiment, en exposition ou faire lire autrement qu’à des anonymes ne comporte pas vraiment de risque. Que les gens apprécient ou non n’est pas l’important. L’important c’est la confiance qui se construit parfois avec une lenteur désespérante. C’est aussi parce que c’est lent qu’on pense être dans quelque chose de vrai mais est-ce toujours vrai ? Les peintres en Asie en trois coups de pinceau disent aussi leur essentiel. Mais parfois, soyons juste, pour y parvenir une vie entière.
Et que font les peintres entre deux toiles qui ne leur auront couté que trois coups de pinceau ? Peut-être s’entrainent-ils à écrire pour arriver un jour en trois mots à dire la même chose.
Le mouvement qui fait plonger dans le texte centripète ou nous en expulse centrifuge. Le petit pas de côté. Après.
Hier deux heures pour me rendre à I. et quasi pareil le soir pour revenir. Quatre heures de route. A la hauteur de Condrieu des lumières bleutées, des gyrophares. Un type habillé en jaune se tient au milieu de la chaussée. Il me fait signe de m’arrêter ou de passer c’est ambigu. On s’engueule. On est fatigué. Des camions se sont tamponnés de l’autre côté. Parce que l’autoroute est fermé. Ce ne sont pas les paysans qui bloquent l’autoroute. Ce sont les autorités. Je pense que c’est pour que nous usagers pensions que c’est à cause des fermiers. Bloquer l’autoroute pour bien tous nous énerver. C’est gagné. On a bien fichu se bagarrer avec l’homme au beau milieu de la chaussée. Puis je suis sorti de la voiture. Je l’ai pris par l’épaule. Viens on s’assoit là. Pourquoi on s’énerve. A un moment j’ai eu envie d’une cigarette. Tu as une cigarette. Il ne fume pas. J’ai dit moi non plus. Après je suis reparti, il faisait noir. j’ai pas voulu mettre plein phares. Plutôt attendre que l’œil, mon œil, s’accommode à l’obscurité. Pas bien commode. Mais faut ce qu’il faut.
S. regarde un reportage sur Venise. Elle roupille pendant que la télé diffuse un reportage sur Venise. J’arrive, je dis c’est moi. Elle dort à poings fermés. Je pense à poings fermés. Pourquoi je pense ça. Assis sur la berge orientale de la Brenta, je regarde passer les gondoles. Laisse les gondoles à Venise. Qui chantait ça déjà. Après je suis allé me coucher.