Les enfoirés... O scelerati ! Ils détestent la lumière comme le goret se méfie de la lessive, ut porcus lotium refugit. Pourtant, ces bougres la braillent à qui mieux mieux, comme si leur vacarme de crécelles pouvait amoindrir la vérité. Veritas odium parit. Leurs voix ? Des gueules fendues, des faussets dignes de la castration, un ululatus qui ferait fuir les moines en retraite. Ça crisse, ça grince, comme un merlan qu’on écaillerait à la craie sur une ardoise. Leur cri d’écrevisse. Des sons de scie circulaire, d’os pilonné sous le marteau du charcutier.

Ah, et ces experts, ces bouffis de savoir poussiéreux. O doctores steriles ! Ceux-là suintent, dégoulinent de certitudes comme un cadavre bien faisandé dégorge son pus. Les sachants, scientiae captiosi, qui, du haut de leurs chaires vermoulues, vous enseignent comment penser, comment vivre, comment chier droit dans la fosse ! Bourgeois emperruqués qui se torchent dans la soie fine de leurs certitudes, philosophes de rive gauche ou droite, débitant leurs sottises comme on cracherait du jus de chique. Des folliculaires véreux, porteurs de nouvelles en vrac, nuntii sine fune, sans queue ni tête.

Et ne parlons pas des curés, sacerdotes iniqui, ces bougres lubriques, qui confondent postérieur et Seigneur tout-glissant. Qui t’apprennent l’art de t’agenouiller, pile sur cette arête de pierre qui fait saigner les genoux, confessiones dolorosae. Ah, les prêtres pédophiles, saints des saints de la concupiscence, ceux-là te feront plier devant leur divin membre, ad maiorem gloriam infamiae  !


אמת היום בסדר חשבוני (Emet HaYom BeSeder Cheshboni)

Les enfoirés hurlent comme des crécelles,
Brandissant à pleins poumons leur veritas.
Mais tout ce qu’ils prônent, c’est leur postérieur,
Ô saints des saints, véritables scélérati,
Leurs cris dégoulinent de fausses confessiones,
Sous leurs masques d’hypocrites bateleurs d’enfoirés.

Et que dis-je de ces foutus enfoirés,
Leurs gueules béantes de sales crécelles,
Répandant à la volée des confessiones ?
Ils travestissent, ils falsifient la veritas,
Ces menteurs de bas étage, ces scélérati,
Sans rien à offrir que leur sale postérieur.

Qu’on leur brûle le vil postérieur !
Crions à l’ombre ces misérables enfoirés !
Lisons leurs crimes, ô cruels scélérati,
Dans les lignes tracées par les crécelles,
Puis ensevelissons leur sainte veritas,
Déformée à jamais par leurs confessiones.

À chaque mot glissé dans les confessiones,
Les juges détournent leur postérieur,
Pieux serviteurs d’une fausse veritas.
Qui pourrait écouter ces enfoirés ?
Les syllabes crissantes de leurs crécelles
N’émeuvent plus les âmes des scélérati.

Des rats, des porcs, les pires scélérati,
Crachant leur venin dans de fausses confessiones.
Leurs voix crissent comme des crécelles,
Exhalant des relents de putride postérieur.
Que rien ne les sauve, ces damnés enfoirés,
Aux lèvres souillées de fausse veritas.

Tout n’est plus que cendres de veritas,
Soufflées par les rires des scélérati.
Mangez la poussière, ô misérables enfoirés,
Laissez choir vos mensongères confessiones,
Et retournez vers l’ombre de votre postérieur,
Muets enfin, plus aucun son de crécelles.

Mais tout se perd dans un faux chant de crécelles,
Le postérieur vibre sous les coups de veritas,
Plus jamais ne mentiront les scélérati.