Histoire du mot peindre

Le mot n’est pas seul. Il est entouré par d’autres mots. Et l’idée me vient qu’il serait intéressant, modestement de ma part, et ce avant toute chose, d’en esquisser un inventaire.

Peintres, peinture, Estonie, Saint-Pétersbourg, grand-père inconnu, maman, huile, cuisine, toile, boite à couleurs, marchand de couleurs, pinceaux, touche, tube, palette.

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Ce sont les premiers mots qui viennent. Mais sont-ils les vrais.

Peur soudaine qu’il ne s’agisse que de mots « écran » qui en masqueraient d’autres.

Des mots que je ne parviens toujours pas à écrire pas plus qu’ à prononcer.

Comment remonter le cours de notre histoire avec un mot et soudain en découvrir une toute autre que l’on s’était dissimulée. Une histoire d’amour et de haine, d’orgueil, de honte de regrets, et bien sûr de remords.

C’est exagéré.

Plaisir, jouissance, abandon, geste, tendre la main, éblouissement, folie, solitude, travail, partage, enseignement.

En voici d’autres, sont-ils plus justes, impossible d’en être tout à fait certain.

Le verbe peindre m’échappe par tout ce que je crus le remplir à plusieurs moment de la vie. Par tout ce que je pourrais y retrouver et que je n’y retrouve pas aujourd’hui.

On a bien du mal à se créer seul une définition honnête d’un mot. Ou plutôt une définition juste. Qui rende justice à toutes et tous surtout.