_I’ve forgot. But I remember myself through your thoughts_
_Rainier Lericolais, Leah’le, la voix du Dibbouk, 2021_
Recueilli parmi des critiques, au hasard du net :
_« Tous ces personnages parlent beaucoup mais il n’y a pas de dialogue »_
Il faut répondre à cela, s’y opposer, résister !
C’est une mentalité particulière (_yiddish-Ashkénaze_), peu accessible au tout venant qui veut toujours savoir « de quoi on parle, à qui ça s’adresse ». Il s’agit d’un art de l’évocation bien plus que de la représentation.
Arriver en France, pays cartésien, et se mettre au diapason a dû poser des problèmes, pas seulement de langue mais de mentalité.
Toujours une hésitation sur ce participe passé de devoir—mettre l’accent circonflexe ou pas—d’instinct je le mets, puis le doute s’installe, obligé de vérifier presque à chaque emploi.
Découverte de cet artiste, _Rainier Lericolais_, plasticien et musicien, très touché par son univers. Comme des échos, des souvenirs venant d’ailleurs. Mais est-ce important de savoir d’où ?
Relevé aussi cette phrase sur le blog de Marcel :
_« ...les mots viennent se former sur cette impénétrable et légère opacité qu’on dirait faite avec la cendre de toutes les paroles perdues... »_ (Starobinski, in _La Beauté du monde_)