juillet 2024

Carnets | juillet 2024

06 juillet 2024

Souvent, le mercredi soir, lorsque je rentre fourbu à la maison, je n’allume pas le plafonnier de la cuisine. Je préfère traverser la pièce pour parvenir jusqu’au piano et appuyer sur le bouton de l’éclairage de la hotte. À cet instant précis, une sensation de bien-être m’envahit. Cette lumière, tombant doucement sur les fourneaux, semble bien plus chaleureuse que celle du plafonnier. Peut-on à bon droit nommer chaleureuse une lumière ? Si elle est nommée ainsi, c’est qu’elle en évoque d’autres, en d’autres temps. Aussi loin que je puisse me rappeler, je n’ai jamais eu de goût pour les éclairages trop crus, trop violents. Je leur ai toujours préféré ce que l’on nomme les éclairages tamisés. Une petite lampe posée dans un coin de pièce, installée sur un guéridon ou une commode, et tout de suite, on peut se croire dans une intimité avec soi-même et les lieux. J’aurais certainement apprécié vivre à une époque sans électricité, toute emplie de pénombre avec des îlots de lumière rassurants. Je l’ai fait d’ailleurs. Parfois, il m’arrive de me dire que je n’en ai pas suffisamment profité. Je n’ai pris aucune note de ces moments si particuliers qui préparent l’écriture, lorsque l’agitation du monde et de la famille reflue pour laisser place à une forme d’inquiétude, la seule véritable quiétude que je connaisse. À ces moments, l’attention flotte et se pose sur les lumières et sur une ambiance sans vraiment rien distinguer ou analyser. On se sent glisser peu à peu, entraîné vers un non-lieu regroupant toute une foule de lieux dans lesquels on a vécu, en rêve, probablement autant qu’en réalité. Et je crois que l’on regarde tout cela et soi-même à travers un prisme. Je ne savais pas du tout comment aborder la proposition d’écriture de ce jour. Je reviens tout juste de Lyon où j’ai assisté à un spectacle de chansons à texte dans l’amphithéâtre des Trois Gaules. Ce fut une bien étrange soirée, un spectacle en plein air, en premier lieu parce que nous nous apprêtions à essuyer la pluie qui n’est finalement pas venue. En voyant les amis chanter, je ne les reconnaissais plus. Leur son si bien posé et sans micro m’étonnait encore. Ainsi, on connaît les gens depuis des années et il suffit d’une sorte d’entre-deux atmosphérique pour les redécouvrir dans une éclaircie. L’orgue de Barbarie débitait sa musique de jazz et eux chantaient, clamaient, déclamaient, et nous, spectateurs, battions très sincèrement des mains. Cela me fait penser à ces cérémonies où les danseurs s’affublent de costumes et de masques, incarnent un personnage mythique et, au bout du compte, le deviennent. Ils le deviennent parce qu’à cet instant précis, nous ne disposons d’aucune preuve tangible pour nous assurer qu’ils ne le sont pas. La lumière déclina doucement, d’autres lueurs artificielles prirent le relais, le spectacle battait son plein quand un ange tendit une plume à un de mes amis qui semblait passer par là par hasard. « Si tu trouves quelqu’un qui croit à ton histoire, alors le monde entier ne sera plus jamais triste », disait le texte, si l’on accepte le fait qu’il s’agisse d’une plume d’ange. J’avais prêté mon sweat à P qui était venue ici bras nus. Je l’ai vue repartir seule un peu plus tard, elle avait une bonne avance, peut-être deux ou trois cents mètres et, en la voyant marcher dans les rues en pente, je pensais à une poupée cabossée, presque désarticulée. Le bleu de la nuit l’avala vers la rue Sainte-Catherine, tandis que nous obliquions vers les quais. Le fleuve flamboyait, Fourvière, ocre, blanche, dorée, en imposait sur la colline de l’autre côté de la rive. Au volant, j’ai mis les écouteurs pour ne rien louper de la proposition. Je m’aperçois que j’échange des messages avec les autres automobilistes. Pleins phares, feux de croisement, pleins phares, certains jouent le jeu, d’autres non. J’ai ouvert la porte-fenêtre qui donne sur la cour, je cherche la chatte. Il a dû bien pleuvoir car le carrelage est bien mouillé. Pas de chatte. J’ai éteint la lumière de la hotte, j’ai attendu que mes yeux s’habituent à l’obscurité puis je suis monté. Je suis resté assis sur mon fauteuil quelques instants. La maison était silencieuse. J’ai encore attendu un peu pour voir si je n’entendais pas la chatte miauler dans la cour ou sur un toit. Comme il ne se passait rien, j’ai appuyé sur la touche Entrée du clavier, l’écran de connexion est apparu avec son fond sombre, j’ai entré mon mot de passe et la luminosité de l’écran m’a jailli au visage comme quand on sort du ventre de sa mère, cette solitude-là.|couper{180}

Carnets | juillet 2024

05 juillet 2024

La confusion provenait bien de quelque chose. De quelque part laissée pour compte dans la marge, dans l’ombre. Elle n’était pas venue comme ça. Il y avait forcément des raisons, des explications. On tenta d’en effectuer le tour, plusieurs fois. Puis après avoir refait plusieurs fois les calculs, vérifié les équations, ce fut la stupéfaction. Un homme osa enfin monter sur l’estrade et tapota de son index le micro. Il débuta par 1 2 3. Un grand silence se posa sur la salle. L’homme fouilla un instant ses poches et s’affubla d’une mine de circonstance, puis il dit « chers amis… » La foule avait ouvert la bouche prête pour recevoir la nouvelle. Mais ce jour là tout le monde retourna chez soi dépité. Une fois encore on avait cru à quelque chose, on ne savait pas quoi vraiment, et c’était pour ça qu’on continuait à dire que c’était décevant. Une jeune femme avait résisté pendant quelques heures stoïquement devant la sortie de secours. De temps à autre elle disait ne partez pas, ce n’est pas fini, ça ne peut pas finir comme ça. Comme ça quoi on ne savait pas. On n’avait pas vraiment non plus envie de le savoir. C’est pour ça qu’on disait ça ou autre chose c’est du pareil au même. La confusion venait de quelque part par là. D’un recoin d’ici ou de là. Par ci par là la foule s’égrena, les gens rentrèrent chez eux. Sauf un jeune homme qui s’était endormi pendant le décompte au micro 1 2 3. Il se leva de sa chaise d’un bond. Rejoint la sortie. Aperçut la jeune fille. Elle pleurait. Il pleura quelques minutes avec elle, il n’était pas pressé, n’avait rien d’autre à faire. Puis, consultant sa montre bracelet il vit qu’il était tard. Qu’il avait faim. Il l’invita. Elle ne fit ni une ni deux ni trois. ils partirent tous les deux, le projet à cet instant était de dégoter un chinois. Ils ne le trouvèrent pas. Ils allèrent se faire cuire un œuf. La lune bondissait dans la nuit. Il avait plu, des reflets sur les pavés. Ils se marièrent au mois de mai, un samedi à 12h30. La mairesse était fatiguée, elle avait marié trop de monde ce matin là de mai. Elle expédia les choses. C’était dans l’ordre des choses.|couper{180}

Carnets | juillet 2024

04 juillet 2024

Grave de Poix tête des yeux les collines dans l’espoir de voir Barbe Bleue venir à son giron. Pas loin de Cannes, Niké allaite la truie de fer du Claude qui ne sut jamais rien faire de ses dix doigts amputés à la guerre des boutons. Et pendant ce temps-là (haut et court), Romus et Romulus, le suc, le nectar, l’arôme de Michelle (ma belle) mangent leur soupe d’ortie puis babillent, jouent et montent là-dessus pour voir Montmartre et le pain de Sucre en bons sacripants. Un cœur brûlant bat au-dessus des nuages noirs d’un ciel bas. Paris siffle son clebs pour qu’il ramène ses moutons là-bas, au pied du mont Ida. L’homme sans cœur apparaît à cet instant. Il marche en retrait de lui-même, avec un air de circonstance. On enterre ses illusions après les avoir vendues à l’encan au marché de Cent coin. Petit à petit, avec des avancées minuscules, de grands mouvements télescopiques d’antennes et de moustaches, de grands airs majuscules, les insectes suivent le cortège. Certains ont dévalé les pentes du Cluseau, d’autres roulent comme des boulettes depuis Chazemais et Villevendra avec leurs gros ventres gras. D’autres encore viennent à pied ou en rampant de Montluçon. Ils implorent qu’on monte le son. Le porte-parole à qui l’on a donné du foin pour qu’il fasse l’âme fait un test de porte-voix. Le Larsen ondule sur la campagne, crispe les tympans des églises, projette une ombre sur l’ombre. Des cavaliers montés sur des mules jaillissent depuis la rue Labas. Venus d’Ombrie avec leurs bicornes, leurs fusils, leurs coupe-coupes, leurs grenailles et lances, pareilles à des mats de cocagne érigés pour assassiner les rêves. Tout ici pue le bobard, le crevard, la pacotille, dit l’abîme derrière l’homme sans cœur (on dirait un zombi de Zanzibar échappé de la téloche cathodique radicale). Personne ne le reconnaît, mais tout le monde en parle à tort et à travers. C’est comme ça que le grand boursouflé du bulbe reconnaît ainsi les siens — qui ne descendent ni des Huns ni des Hurons ni des Mohicans, ah ça non. Mais plutôt de la tribu des Collabes qui poussent comme du chiendent près Tronçais, Saint Bonnet, Meaulnes ou encore Saint-Amand dit de Montrond à cause des ronds de cuir et ronds de jambes qui pullulent là-bas. Sur la route d’Epineuil, la jeune Albertine verse une larme de crocodile, s’ébaubit, se pâme, se jette dans une danse de Saint-Guy, éperdue. Certains tentent de la retenir, tous l’oublient vite. L’homme sans cœur va bientôt prendre la parole comme il peut, poussé par une cruelle nécessité et ça vaudra pour nous tous. Patience est chaude, et dans l’azur trépigne d’impatience. Le temps s’écroule lentement, emportant les maisons, les cabanes, les châteaux d’eau, l’hôtel de ville, les nids d’aigle, de poules…d’étourneaux. « Attention c’est parti il va parler,- dit un héraut après avoir sonné du cor au pied de la tour d’Hérisson. Le monde retient son souffle, silence général. « Je Je Je ! … » Voilà, on est à peine arrivé à la fin que c’est déjà fini. Tout le monde dit remboursez ! Puis la foule se lasse, rentre chez soi, espère des lendemains qui chantent. L’abîme tressaille, derrière l’homme sans cœur. Il veut lui adresser des reproches, mais il le rate à Désertines, de peu.|couper{180}

04 juillet 2024

Carnets | juillet 2024

03 juillet 2024

Sans la présence des autres, je ne me sens pas seul. Mais sitôt que l’un d’eux surgit, je deviens Bernard-l’ermite. Petit Bernard, moyen Bernard, gros et gras Bernard, gigantesque coquille fabriquée par la somme augmentée, de jour en jour, des impressions de solitudes traversées. Lumière et prisme. L’ermite, l’ermitage, ces mots m’attirent sitôt que je pense à la présence des autres. Et c’est souvent, et ce de plus en plus, dans le fond tout le temps. C’est là-dedans que je me réfugie. Puis, une fois arrivé là, mystère, je les oublie. Je plonge tout entier dans l’oubli des autres, et je m’efface, je m’efface comme une tache de cambouis sur un petit costume tout neuf. C’est peut-être toute cette saleté que je gratte, racle et frotte qui fait la matière essentielle de ma forteresse de nacre. Ce n’est pas tant que je déteste les autres, mais plutôt que je ne sache par quel bout les prendre ou les délaisser. Ils sont là et aussitôt danger, alerte c’est l’oppression. Ils m’écrabouillent pour ainsi dire par leur volonté, leurs envies, leurs invitations, leurs invectives, leur présence silencieuse, encore mille fois pire. Je me cache derrière une façade, un rideau de pluie, partout : dans la ville, les trains, les rues, les vignes au moment des vendanges. Je flâne après le passage des glaneurs. La joie de tomber sur une patate sur cette terre ratiboisée. Une fois l’an, c’est l’heure des vacances. Tous les Bernard-l’ermite des environs se réunissent. Ils s’alignent en rang d’oignon face à une coquille vide. C’est l’heure, dit-on, de changer de crèmerie. Chacun s’enhardit à sauter par-dessus son voisin, petit à petit, et surtout à cavaler tout nu sur le sable pour aller tenter sa chance. Et de se sentir pousser presque des ailes, poussé par tout le désir du monde d’avoir à nouveau un logis, une place, même temporaire, même éphémère, une nouvelle coquille. Ensuite, chacun retourne à ses occupations comme il peut. Il n’y a ni vainqueur ni perdant. Seulement en avoir ou pas, à la fin quelqu’un conclut toujours en disant c’est la vie. Et c’est tout. Ce texte a déjà été publié le 25 juin 2024 sur le blog du tierslivre dans le cadre du cycle #été2024 Parler au passé de soi au présent. Un peu comme on imagine pouvoir le faire une fois mort et enterré.Un genre d’occupation. Ou un genre de résistance à l’occupation. S’exclure en quelque sorte du présent par la porte de derrière. Installer des séparateurs entre les idées. Certain(es) place des photographies, mais c’est un peu pareil. Séparer. Ce que ça veut dire tout à coup. Je ne le sais plus vraiment. Séparerait-on machinalement ? Dernière séance à l’atelier de C. Le nouveau président déborde d’idées et d’envies, de propositions. Envie de prendre la poudre d’escampette quasi dans la foulée. Je m’empêche. Reste amarré à ma chaise.Essuie la tempête. Je m’interroge sur la difficulté véritable, celle qui m’apprendra encore des petites choses de la choisir. Après tout ce changement de gouvernance est un microcosme idéal pour savoir si je suis plutôt collabo ou maquisard. Toujours un doute. C’est assez facile d’être résistant ou de se dire résistant quand on s’enfuit. Mais dans le fond on sent bien la gène, lancinante comme un mal de dent.|couper{180}

Carnets | juillet 2024

02 juillet 2024

L’homme invisible se greffa une corne sur le front puis il entreprit de foncer tête baissée vers la foule. On a beau être invisible, on n’en est pas pour autant aveugle. Nul ne sut dire qui était l’auteur d’un tel massacre. Le temps passa. L’homme dégoulinant de haine échafaudait mille plans, il était fort en passion et nul en action. L’homme de la maison perdit la sienne début avril. Il ne se découvrit pas d’un fil et continua d’avancer. L’homme de la situation faisait le point avec un sextant en pleine ville. L’homme foudroyé s’arrêta à la boulangerie à temps car il était en manque d’éclairs. L’homme de l’ombre surgit en pleine lumière. L’homme perdu s’inventa une boussole. L’homme de rien était contre tout. L’homme augmenté serra si fort les mains que ses phalanges se mirent à blanchir. L’homme de paille brûla sa vie par les deux bouts. L’homme des neiges n’était pas toujours abominable. L’homme de pampa, par mimétisme, savait ressembler à un cactus. L’homme grenouille s’assit dans un fauteuil crapaud. L’homme de peine s’essuya le front puis remit son mouchoir dans sa poche. L’homme de lettres ne voulait rien savoir des chiffres. L’homme d’état sortit de ses gonds, ses tripes furent retrouvées flottant près d’un pied de veau à Caen. L’homme d’arme se retrouva désarmé face à l’horreur du champ de bataille. Dernière séance avec les enfants, cm1 et cm2. Vanté l’ennui . Restez donc assis dans l’ennui. Organisez des concours d’ennui. Celui qui résiste le plus longtemps à la tentation de s’occuper à gagné. De temps en temps. Il y a des gens qui disent de tant en tant, pour ne pas avoir à prononcer les liaisons. Publicités|couper{180}

Carnets | juillet 2024

1er juillet 2024

Les choses me traversent, je ne les retiens guère. Elles restent un moment puis repartent comme elles sont venues. Avant, je faisais n’importe quoi pour essayer de les retenir ; je ne le fais plus. Quand j’écris, elles me traversent à nouveau. Est-ce que je veux les retenir en les écrivant ? Je ne le crois pas. Peut-être leur donne-je un surplus d’existence. Je les examine mieux en les écrivant. Je peux mieux en mesurer toute l’ambiguïté, l’espace de l’ambiguïté qui les accompagne, et dans lequel, ambigu moi-même, je les côtoie. « Il n’y a pas un espace, un bel espace, un bel espace alentour, un bel espace tout autour de nous, il y a plein de petits bouts d’espaces[…] » G.P L’espace d’un atelier d’écriture est étrange. Ce qui se côtoie, ce sont les textes des participants. Les commentaires essaient de créer autre chose ; c’est pour cela que je m’abstiens d’en faire. J’aime l’espace ainsi, celui créé par les textes publiés. Il est dans une immobilité paisible. Je pense à la mort quand je pense à l’immobilité ; je pense que la mort peut être un espace paisible. Revenir sur un texte est difficile pour cette raison, je crois, parce qu’il faut redonner une espèce de mobilité à ce qui n’en a pas, à ce qui n’en a plus besoin. Surtout si on veut préciser quelque chose. Est-ce une bonne raison pour ne pas relire ? Bien sûr que non. Il faut relire, mais ne pas modifier, tirer parti des ambiguïtés, réécrire d’autres textes à partir de celles-ci. En ce moment même où j’écris ces lignes, c’est ce que je pense. Je suis conscient de pouvoir changer d’avis demain. Il y a un mot pour ça : agile. Les entreprises l’ont récupéré. Comme si les entreprises se classaient désormais en deux catégories : celles agiles et celles non. Agiles car elles peuvent s’adapter aux imprévus. En un rien de temps, elles peuvent recréer une configuration d’idées, d’actions, de moyens leur permettant de naviguer dans l’élément liquide que d’autres nommeront l’aléa, le chaos. Se préparer au chaos, c’est déjà lui donner une possibilité d’exister. Se rendre compte que le chaos existe est une bonne chose. La pire des choses étant de ne pas vouloir le voir en face. J’ai aussi accepté le fait que je ne puisse comprendre au sens de contrôler le sens de ce que j’écris. Souvent, je crois parler d’une chose, puis quelques jours après, je m’aperçois qu’en parlant de cette chose, je parle de bien autre chose. Je ne cherche pas à m’améliorer, à dire plus précisément la chose ; je crois que si je m’engageais dans cette voie, je me fourvoierais. Il y a un espace humble à trouver pour l’écriture, un espace où la banalité se transmute en quelque chose qui ne brille pas forcément, mais offre une présence véritable. Une amitié. J’écris toujours en ce dimanche comme j’ai écrit le texte publié hier. En fait, j’écris ces deux textes le 23 juin, dimanche, avant de m’autoriser à passer le karcher dans la cour. Il faut attendre 10 h, par respect pour le voisinage. Je suis respectueux du voisinage, surtout parce que je n’aimerais pas être dérangé par le bruit d’un karcher, le dimanche avant dix heures, pendant que j’écris.|couper{180}