Levé tôt. Déchargement de la Dacia pour que S. puisse aller à C. voir E. Lecture d’A. Compagnon, Un été avec Montaigne. Puis relecture du texte du 20 mai et publication. Ensuite, code. Trouvaille : possibilité de faire des compilations mensuelles. Désormais, une seule ligne de code à insérer dans un article pour récupérer tous les textes du mois la création d’un modèle. Merci Spip !
Par contre, je ne vais pas les partager sur les réseaux tout de suite. Pour le moment m’en servir comme base de travail car Il faut encore relire, corriger. À un moment, je me suis même demandé s’il fallait conserver les images et les dates. Juste les textes, les uns après les autres. Peut-être pour un autre projet.
En tout cas, j’ai réfléchi : je ne proposerai rien à Minuit. Je n’aimerais tout simplement pas prendre l’apéro avec les lecteurs de Minuit. Je me sentirais trop mal à l’aise. À part si Echenoz est là. On pourrait rester assis côte à côte sans rien dire et regarder, cf Beckett et Bram Van Velde — ce serait sûrement un bon moment.
À part ça, je n’ai pas fait grand-chose de bien utile à la collectivité. Enfin, j’ai vidé le lave-vaisselle.
J’ai aussi fait bouillir de l’eau et ajouté un peu d’acide citrique dans la bassine. Puis j’ai plongé dans la mixture toutes mes mèches, tous mes forets rouillés. J’avais ouvert la boîte il y a deux jours, dans l’intention de bricoler un chevalet mural à l’atelier. La rouille m’empêchait de lire les numéros. Affaire réglée : elles sont désormais comme neuves.
L’idée de me remettre à peindre est encore assez nébuleuse. Mais tout ça n’est qu’un prétexte. Je veux dire : la tergiversation, l’atermoiement. En une semaine — il y a deux semaines — j’ai réalisé quatre toiles. Bon, ce ne sont pas des chefs-d’œuvre. Mais j’ai pris plaisir à les faire. N’est-ce pas là le plus important ?
Le problème, c’est qu’une journée ne fait que 24 heures. J’essaie de grignoter du temps sur la nuit. Ce n’est pas bien. Qui a écrit : si le sommeil ne servait à rien, ce serait une belle arnaque ? On passe 30 % de nos vies à roupiller, en moyenne.
Sinon, je disais que je n’avais pas fait grand-chose. Nous sommes allés à l’Intermarché à 16 h, sitôt que S. est revenue. Elle m’a pris en passant. Ça n’a pas traîné. 148 euros. En plaisantant, on avait dit qu’on ne devrait pas dépasser les 150. Nous fûmes héberlués que ça fasse 148 €. Par contre, pour cette somme — trop modeste, visiblement — nous n’avons pas eu droit aux vignettes ni aux bons de réduction. Faut pas déconner.
Enfin, on était contents. On avait respecté le budget, chose rarissime.
J’ai été déçu de ne pas trouver le sachet de kebab surgelé comme chez Super U. Du coup, j’ai pris des escalopes de poulet. Mais je retournerai chez Super U rien que pour le kebab. Je m’en fais à l’heure du déjeuner : une poignée dans un bout de baguette avec un peu de mayonnaise. À chaque bouchée, j’éprouve un plaisir sauvage à enfreindre — quoi ? — je ne sais quelle règle diététique à la con. Tant pis.
Je me demande si ce n’est pas plus intéressant que je note ces petites choses quotidiennes, finalement, que ce que j’écris d’ordinaire sur le monde, la vie, moi, la métaphysique.
Je me suis demandé si j’aurais envie de prendre l’apéro avec moi, en pensant à Minuit. Je n’étais pas sûr que oui. Car, dans le fond, je suis un homme triste. Mon humour vient de cette tristesse. Ce n’est pas un humour qui fait rire de bon cœur. C’est un humour qui fait plutôt fuir — y compris l’humoriste. Extinction des feux à 00:00 heure locale. Réveillé à 4:00. Me suis remis aussi au code. Réinstallation du script G.A en l’encapsulant de telle façon qu’il n’agisse pas sur le serveur local, uniquement en distant. Puis amélioration de l’affichage du site sur mobile, deux trente plus tard j’y suis encore