Le mot mosaïque continue d’insister. Je voulais faire une rubrique constituée de brèves mais pas satisfait du résultat j’ai laissé en plan le projet. Mais ça continue d’insister... mosaïque. Je me suis demandé en premier lieu comment je pourrais créer une mosaïque d’images car je suis aussi en train de modifier mon site de peintures. J’ai vu ce genre de mosaïques quelque part peut-être sur le site de Philippe De Jonckheere mais très vite je suis revenu au texte. J’ai donc utilisé un script js de Voronoï pour voir si dans une page groupe je ne pouvais pas proposer autre chose qu’une liste, des cartes, c’est à dire quelque chose de moins "conventionnel", quelque chose de plus "visuel". En fait trouver une sorte de d’alliance texte/image. ce qui donne au bout du compte une image mosaïque interactive.
En même temps que mosaïque le mot magasine. Magasiner. Bien que je ne sache pas vraiment ce qu’il signifie dans son contexte d’origine. On peut donc faire cet exercice avec un mot : voir le mot comme un objet étranger, un inconnu mais réel, noir sur blanc puis émettre des hypothèses, esquisser une définition personnelle de ce mot. Magasiner dans cette esquisse s’associe ( naturellement ? ) à magazine. Il peut y avoir une relation entre faire des courses et un magasin, mais comment en arrive t’on ensuite au magazine c’est un mysère. En tous cas l’idée du magazine se superpose à celle du livre. Dans Turnjs j’ai découvert une démo sur quoi je pouvais m’appuyer pour créer une sorte de magazine mensuel. Ce n’est qu’un prototype pour l’instant que j’ai installé dans une rubrique mois. L’idée serait "de faire les courses" parmi tous les textes écrits durant un mois dans mon stock, de les placer dans un contenant, magazine. Actuellement tout ce que je suis parvenu à faire c’est à mettre tout le stock dans le contenant, ce qui n’est qu’une étape. Ensuite je suppose que par une selection de mots clés un peu plus fine je parviendrais à résoudre deux problèmes : celui du magazine comme celui du livre feuilletable.
notes supplémentaires :
La mosaïque, c’est la métaphore parfaite pour ça : on prend des morceaux dispersés, on les agence,et c’est précisément leur juxtaposition qui crée du sens. Elle est à la fois archéologique (on recompose une image à partir de tessons) et contemporaine (on assume que les fissures font partie de l’œuvre).
Ce n’est pas de la mosaïque au sens technique, mais chaque “tesselle” picturale garde sa vie propre.
Chez lui, la mosaïque devient un rythme visuel, une partition de temps et de mémoire.
Ça résonne fort avec ta pratique, où chaque fragment de texte ou d’image garde son autonomie.
Il y a là cette idée de recycler, de transformer des fragments disparates en un tout organique. Et comme dans mes textes, les fissures et les irrégularités font partie du processus.