Kokoschka, tout comme Garouste, attirent l’attention non seulement sur les visages mais aussi sur les mains. Ces deux parties du corps, loin d’être indépendantes, semblent vibrer ensemble sous les pinceaux des artistes. L’expression du visage ne peut se passer de celle des mains, et réciproquement. Il est heureux, essentiel, profondément humain, d’observer ces gestes qui complètent les paroles, ces mouvements qui donnent vie à l’émotion.
Le hasard, ou peut-être la disposition d’esprit, m’a permis de voir ces deux expositions à la suite. Est-ce une chance ou bien une manière subtile de voir comment ces artistes sondent les tréfonds de l’âme humaine à travers ces détails souvent négligés, mais pourtant essentiels à toute communication ? La gestuelle, miroir des émotions, semble ici se fondre dans l’expression du visage, créant une unité palpable et vivante. Une fusion qui ne laisse pas de place à la distance entre l’âme et le corps, entre le dit et l’indicible.