Dire. Déduire. Disserter. Découvrir. De façon assez souvent désordonnée contre un ordre établi ( normal ) ce que l’on peut dire, ce qu’on ne peut pas dire. Il m’arrive souvent de glisser vers ce qu’on ne doit pas dire. Je le dis sans y penser, je ne crois pas l’avoir dit, mais je l’ai dit, on me le dit, je suis horrifié de l’avoir dit évidemment, je ne voulais pas dire ça, mais je l’ai dit. Puis je me calme. J’ai donc dit quelque chose qu’il n’est pas convenable de dire. Qu’est ce qui est convenable, qu’est-ce qui ne l’est pas. Il y a un fossé. Je suis au fond de ce fossé. difficile de remonter d’un côté ou de l’autre de ce fossé. Donc je dis des choses à moitié convenables et d’autres à moitié cinglées. j’essaie de faire la part des choses.
Penser et dire. Je pense des choses horribles assez souvent mais je ne les dis pas toutes. C’est effrayant déjà pour moi de penser ce genre de choses. J’ai peur de les dire à haute voix pour moi-même en premier lieu. En second lieu il est possible qu’elles s’expriment contre toute attente sans que je n’y fasse attention. Dans une sorte d’inconscience. La plupart des gens parlent ainsi dans une totale inconscience de ce qu’ils disent véritablement. Ils ne se rendent pas compte. Ils croient dire des choses insignifiantes. Ce ne sont pas les choses qui sont insignifiantes, mais les mots qu’ils utilisent, ils les disent d’une façon machinale, sans réfléchir à chaque mot qu’ils disent. J’ai du mal à les entendre car j’entends le souffle plus que les mots, et dans le souffle il y a autre chose. De la violence la plupart du temps. La même qui est portée par le souffle de mes propres mots. C’est une sorte de reflet de ricochet de retour à l’envoyeur qui s’opère.