Il y a une obstination à affronter la machine comme chez l’alcoolique celle d’affronter l’alcool. Il peut s’acharner des nuits entières sur un simple problème de code. Bien sur, ça ne se passe pas en douceur. Il insulte la machine, il s’insulte aussi lui-même. Il lui arrive d’insulter le monde entier. Le véritable problème n’est pas dans le code.

— Je ne suis pas certain que vous puissiez bien le comprendre. Ni dans la machine, ni même en lui-même. Le problème se situe ailleurs. Donne une définition précise d’ailleurs demande t’il.

L’ailleurs, c’est tout ce qui n’est pas « ici ». Ça peut être un lieu (un autre pays), un temps (un autre moment de ta vie) ou un état intérieur (ce qui t’échappe encore). En bref : l’horizon qui attire ou inquiète parce qu’il ouvre une possibilité hors du connu.

Tu devrais bannir le mot ailleurs de ton vocabulaire me suis-je dit tandis que je le regardais continuer à s’acharner pour rien.

Jour de grisaille. Messieurs des renseignements généraux, de la CiA, du SVR, mettez donc un cache-col, un chapeau, munissez vous d’un pépin. Néanmoins la météo annonce qu’il ne fera pas froid.

J’ai vu un chat manger de la banane je ne sais plus si c’est au fond de mon sommeil ou bien dans un spot publicitaire.

Tu tiens. Le tout est de tenir jusqu’au bout.

— le fameux bout du bouh. Et ensuite sors ton mouchoir à carreaux, fais donc un noeud.

Encore une dent branlante pour contrarier l’inébranlable.

tout ça n’a ni queue ni tête, te voici transformé en bille d’argile, tu vas pouvoir retenir l’eau quelle chance.