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Renoncer au comment taire

Des fois j’ai des idées bizarres. Souvent. Je me prends la tête sur la rédaction des commentaires. Du coup il y a des périodes où j’évite d’en émettre. C’est idiot car je suis bien le premier à les apprécier. C’est ce que porte ce mot comme interrogation qui me gêne. Comment taire , c’est facile et je sais tout à fait le faire, à la perfection même. Justement. C’est ce qui m’inquiète. Comment taire d’une façon précise et claire, juste ? Si je le savais je serais poète. Ce que je ne suis pas puisque je suis peintre. Il faut revenir à la simplicité je n’arrête pas de le dire à mes élèves. Commenter c’est autre chose bien sûr. Quelque chose de très simple c’est simplement dire je te lis, je t’écoute, je t’entends. Faire acte de présence supplémentaire. Mais pourquoi ai je besoin de faire acte de présence bordel ? Qu’est-ce qui me gêne tant dans la notion d’absence ? Est-ce une crainte encore ? toujours la même. Je la reconnais entre toutes mais ne peux pas lui donner de nom. Et la liberté alors ? Ne pas réfléchir à tout cela, s’en foutre royalement, commenter comme ça me chante et puis voilà c’est tout. Renoncer n’est-ce pas aussi choisir ? Renoncer à fabriquer des noeuds dans l’unique but d’avoir tôt ou tard à les dénouer. Porter des espadrilles, être un va nu-pieds. Sans commentaire.|couper{180}

Renoncer au comment taire

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Projet d’exposition

Projet d’exposition février 2022 Je suis lent, je dis souvent oui sans vraiment. réfléchir, mais je ne considère plus que ce soit un défaut. En plus c’est moi qui ai eu l’idée de ce projet. Dans mon esprit il n’y avait pas de date arrêtée, comme si fomenter un projet ne me sert qu’à m’extraire d’une sensation d’éternité et, tout de suite après éprouver le vertige d’y replonger. Une brève lueur illumine soudain quelque chose de l’ordre du désir puis disparaît généralement assez rapidement de la surface de la toile pour s’enfoncer lentement au travers des couches de peintures, sacrifices repentir, et tout le tralala du peintre que je suis. Aussi quand tout à coup un e-mail surgit brusquement j’ai cette tendance à éprouver aussitôt une nervosité. Je me retrouve démuni face aux dates, à la demande qui se transmute bizarrement en contrainte en exigence.La mienne bien sûr. Ce sera donc le 22 février, à Trevoux dans le Rhône, une librairie nous accueille Georges Chich et moi pour montrer quelque chose. Lui c’est déjà fait en quelque sorte puisque l’idée prend appui sur son recueil de poèmes. Il fera une ou plusieurs lectures et moi j’accrocherai mes toiles. Lesquelles ? La panique m’envahit comme toujours. Aquarelle pour rien.Quelque chose qui illumine, Georges Chich 2020 Jacques André Éditeur4ème de couverture Écrire, peindre, le but s’il y en a un derrière tous ceux que nous nous inventons, est sûrement le même. L’unique. S’aveugler afin de croire voir quelque chose pour l’un , ce qui est aussi mon cas, à me crever les yeux autant que je le fais pour peindre de façon borgne. Pourtant lui comme moi nous croyons voir une lueur, lui en extirpant quelque chose de l’ordre d’un silence dans la répétition du même poème, et de mon côté du même tableau. Je n’ai pas de réponse à formuler sur ce qu’est cette lueur qui illumine presque aussitôt qu’elle s’évanouit. Je crois même que je refuserais toute réponse. Demande t’on jamais sérieusement au cœur une réponse à cette question : pourquoi il bat ? Aquarelle détail de quelque chose|couper{180}

Projet d'exposition

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Agenda ironique de décembre, (rappel et liste)

Bon et bien maintenant c'est à vous de jouer pour aller tout lire et voter|couper{180}

Agenda ironique de décembre, (rappel et liste)

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Ivresse

j'ai cru dans l'esprit j'ai cru dans la chair, oh tout ce chemin pour pénétrer dans l'ivresse Pour se défaire de tant de liens avec n'importe quel vin. Certains me disaient quelle piquette d'autres quel nectar. Leurs avis n'ont rien changé à mon ivresse, Il me suffit désormais de me souvenir de la moindre goutte du jus de grenade et de raisin pour m'en aller vers le soleil et la lune conjoints. Et traverser les nuées comme les gouffres plonger dans la nuit me sécher au soleil pour qu'au travers l'ivresse l'âme soit en liesse Ah ces doux souvenirs que furent, malgré moi, la prunelle et le jasmin. Et aujourd'hui que ma coupe est vide et que mémoire aussi s'en va D'un pas chancelant, en titubant Pauvre servante, Il ne me reste que le son du glas qui sonne à l'unisson de mon cœur là dans ce grand vide simultanés ici sont la vitesse et l' indolence A l'unisson les bruit et les silences Ma coupe est renversée Le vin en a coulé mille fois on m'a traité de tous les noms mais je tiens bon car je le sais maintenant je le sens Au delà de toutes les ivresses il y a toi. Il y a nous.|couper{180}

Ivresse

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Clinamen

Point lignes sur plan Kandinsky « Voici encore, en cette matière, ce que je veux te faire connaître. Les atomes descendent en ligne droite dans le vide, entraînés par leur pesanteur. Mais il leur arrive, on ne saurait dire où ni quand, de s'écarter un peu de la verticale, si peu qu'à peine on peut parler de déclinaison. Sans cet écart ils ne cesseraient de tomber à travers le vide immense, comme des gouttes de pluie ; il n'y aurait point lieu à rencontres, à chocs, et jamais la nature n'aurait rien pu créer. [...] « C'est pourquoi, je le répète, il faut que les atomes s'écartent un peu de la verticale, mais à peine et le moins possible. N'ayons pas l'air de leur prêter des mouvements obliques que démentirait la réalité [...] Lucrèce "De rerum natura" « Nous avons un mot pour la liberté, qui s'appelle le clinamen, qui est la variation que l'on fait subir à une contrainte... [Par exemple], dans l'un des chapitres de La vie mode d'emploi, il fallait qu'il soit question de linoleum, il fallait que sur le sol il y ait du linoleum, et ça m'embêtait qu'il y ait du linoleum. Alors j'ai appelé un personnage Lino – comme Lino Ventura. Je lui ai donné comme prénom Lino et ça a rempli pour moi la case Linoleum. Le fait de tricher par rapport à une règle ? Là, je vais être tout à fait prétentieux : il y a une phrase de Paul Klee que j'aime énormément et qui est : Le génie, c'est l'erreur dans le système » Georges Perec « La pensée incline. Sans crier gare, en des lieux et des temps incertains, elle change brutalement de direction, parfois de façon infime. » Michel Serres « Lucrèce le savait : Ouvre le coffre, Tu verras, il est plein de neige Qui tourbillonne. Et parfois deux flocons Se rencontrent, s’unissent, Ou bien l’un se détourne, gracieusement Dans son peu de mort. D’où vient qu’il fasse clair Dans quelques mots Quand l’un n’est que la nuit, L’autre, qu’un rêve ? D’où viennent ces deux ombres Qui vont, riant, Et l’une emmitouflée D’une laine rouge ? » "Dans ce poème, Yves Bonnefoy reprend à son compte la notion épicurienne de clinamen pour en faire l’image d’une chute de neige. Le caractère savant de la référence n’enlève ainsi rien à la légèreté du poème. La rencontre, l’union et la séparation de deux flocons de neige apparaît, de fait, comme une sorte de danse gracieuse et virevoltante." Gabriel Rossi du blog litteratureportesouvertes.wordpress.com Merci à lui ! Note personnelle sur la notion de clinamen. Concernant la vie des lignes en peinture, la verticale si elle se répète provoque l'ennui autant que l'horizontale. Ainsi s'impose l'oblique que l'on découvre par hasard, par accident, par ce que vous voudrez. Obliquer sur un sentier. Trouvaille : relation entre clitoris et clinamen ? "Le clitoris fait écho au clinamen qui, tous deux issus étymologiquement du mot latin « clitus », signifient la pente, la colline, le versant. Joli accord phonique et sémantique ! Lucrèce dans le De Natura définit ainsi le concept philosophique de clinamen : « Les atomes descendent en ligne droite dans le vide, entrainés par la pesanteur. Mais il leur arrive, on ne saurait dire où et quand, de s’écarter un peu de la verticale, si peu à peine, qu’on peut parler de déclinaison. » En quoi le clitoris, ignoré pendant des siècles et mis à jour dans les années 2000 par la recherche gynécologique, pourrait-il incarner une déviation par rapport à la norme ? Cette découverte récente – on devrait en rire – mérite donc une brève description. Vestige invisible de l’anatomie, il forme une arche déployant ses membres musclés autour de l’orifice vaginale dont l’emplacement est marqué par le fanion du bouton rose situé à son extrémité septentrionale. Ce bouton très sensible, quand il est stimulé, a la capacité de faire bander les arches à la démesure de son plaisir et d’humidifier le canal vaginal – pour ouvrir la voie au pénis et accessoirement à la procréation." Extrait de cet article de Claire Tencin que je conseille si elle ne le connait pas déjà, à une amie peintre qui se reconnaitra surement puisque je sais qu'elle lit mes articles ;-) Linguistique : ( Wikipédia) En grammaire traditionnelle et dans les langues où les cas se déclinent, désigne tous les cas, sauf le nominatif et le vocatif. Modes obliques : Ceux qui ne peuvent servir qu’à énoncer une proposition subordonnée, tels que le subjonctif et le conditionnel. Propositions obliques : Les propositions subordonnées qui sont énoncées par ces modes. Le sentiment, l'émotion, l'envie, le gout, de s'intéresser à la poésie est une chose. L'étude de la poésie c'est autre chose. D'ailleurs c'est souvent ainsi dans de nombreux domaines. Une fois l'engouement passé car les engouements passent, que reste t'il si aucune relation entre l'envie et l'étude ne subsiste ? Ce que je retiens se situe toujours dans l'espace entre envie et étude, ou envie et analyse, souvent appréhendé d'ailleurs d'une façon oblique.|couper{180}

Clinamen

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Faut-il publier pour se faire connaitre...

Désolé pour ce titre dégueulasse. Se faire connaître étant, à mon avis ; une faute syntaxique majeure qui n'échappera pas aux puristes. Mais il n'en reste pas moins que c'est un titre qui veut dire ce qu'il veut dire. C'est à dire une question à la con sans point d'interrogation puisque la réponse est aussi comprise dedans. Deux pour le prix d'un c'est mon petit black Sunday, aller. Je ne parle pas de publier des livres, il y a tout de même, dans ce monde, encore des gens qui font ça très bien et sérieusement. Je parle des articles de blogue. Personnellement, moi, je, publions aussitôt que c'est écrit et parfois cela donne plusieurs textes par jour. Ce qui est plutôt fatiguant pour tout bon lecteur de blog normalement constitué, je l'admets sans difficulté. C'est que je ne vois pas l'acte de publier sans doute d'une façon catholique, ni protestante pas plus que musulmane, bouddhiste, ni même laïque. Désolé pour les chapelles que j'aurais omises de citer. Non, publier pour moi c'est un peu tirer la chasse après avoir coulé un bronze. Je prends un petit temps ensuite avec la balayette pour nettoyer, faire "propre", en lisant une fois mon texte formaté dans la publication et je corrige, pas beaucoup, les erreurs de frappe, les fautes que j'arrive à trouver, et parfois même les conjugaisons. Cela n'a absolument rien d'irrespectueux pour le lecteur éventuel. C'est plus de l'hygiène élémentaire, comme m'a montré à le faire ma maman. On pose sa crotte, on tire la chasse, on nettoie. Se faire connaitre personnellement et si l'on pense à toutes les conséquences que ce désir irréfléchi peut engendrer comme souci, comme besoin d'explications, d'interviews, de questions, m'intéresse de moins en moins avec l'âge. Je me connais suffisamment moi-même pour ne plus avoir besoin de faire quoi que ce soit afin de dilater de répandre cette horrible déconvenue aux yeux du public. Donc non je ne publie pas pour me faire connaitre, pas plus que je ne me rase d'ailleurs, pour éviter les miroirs. ( au grand dam de ma dame qui me préfère en homme doux à la peau douce). Donc vais-je ralentir mes chevaux comme j'en parlais plus haut dans la chanson ? vous voulez peut-être que je la remette ? aller je vous la remet cette fois jouée par Andréï Bernoff, je ne me moque pas ! https://youtu.be/7vQ3dFxuWao Certainement pas , je ne vais pas ralentir, car il y a des périodes dans la vie, surtout vers la fin je commence à le comprendre où il faut se magner le cul au risque de perdre en route encore quelques petites choses absolument essentielles qui nous permettent de lutter contre l'envie de tuer son prochain. Il vaut mieux que je fasse comme je fais, écrire et publier, plutôt que de sauter sur mes voisins avec le couteau à pain. Encore que je sois assez trouille-cul pour ne pas oser le faire et me retrouver prostré dans un recoin de la cuisine à claquer des dents. Car j'écris parce que j'ai le trouillomêtre à zéro m'sieur dames. C'est l'effroi qui me pousse, et l'absurdité, et aussi : l'inflation, les impôts, la montée des nationalismes partout sur la terre et probablement chez les martiens et la nostalgie comme il se doit des mistral gagnants. ( Là je ne vous mets pas la chanson, elle me fait trop pleurer) Car quand on a peur, on ne sort pas de chez soi. On ferme la porte à double tour, les volets, on essaie de faire un minimum de bruit pour ne pas attirer l'attention des voisins, on met un bâillon sur la gueule du chien et plus de croquettes, beaucoup plus, au chat pour qu'il bouffe et que pendant ce temps là il ou elle ( moi j'ai une chatte ) la boucle. Enfin moi je ne fais pas tout bien. J'ai des doutes sur l'efficacité de cette tradition multiséculaire. Moi quand j'ai peur, j'écris. Et pour avoir encore plus peur, je publie. C'est mon frisson qui me fait sentir que je suis toujours vivant. Moi j'aime la peur m'sieurs dames. La peur ne me fait pas peur. Elle m'apprend qui je ne suis pas. Et jusqu'à avis contraire je ne suis personne, je ne suis qu'un citoyen lambda qui fait comme il peut pour le décorum, mais dans le fond je ne suis même plus cela. Je suis un être libre totalement. Je suis un écrivain. Donc permettez moi s'il vous plait, de faire la seule chose dont je suis capable. Ou ne me permettez pas, ça sera exactement pareil. J'écrirai et publierai autant que je le peux et si vous ne lisez pas je n'en ferai pas un camembert. Se faire connaitre... pfff quelle connerie quand j'analyse la syntaxe, merde. Quel beau titre hourra !|couper{180}

Faut-il publier pour se faire connaitre...

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J’ai ouvert ma porte

Pénélope Huile sur toile 100x80 cm vendue. Il devait y avoir un moment qu'ils attendaient, je roupillais et je n'avais entendu personne sonner ou frapper. Au moment même où j'ai ouvert la porte, l'idée que j'étais en train de me foutre dans la merde encore une fois de plus m'a traversé. C'est qu'il y avait là une foule de visages plus ou moins hagards, des femmes, des hommes, des enfants, et ils attendaient patiemment. Ils devaient être là depuis des heures. Un peu de plus j'allais me culpabiliser. — C'est ici le vide-maison ? m'a demandé une femme entre deux-âges genre Pénélope fagotée en pute avec un tatouage sur la gorge. Elle avait de très beaux yeux et j'ai dit oui comme si j'avais soudain capitulé. — Entrez donc tout est là, faites votre choix, ne cassez rien, si vous pouvez. Et à ce moment là tout le monde, la rue entière est rentrée dans la maison et je me suis retrouvé sur le trottoir. — C'est combien ? — Et ça et ça c'est combien ? Une gamine s'est tirée avec ma cafetière en courant. Un homme avec ma chatte en tentant de l'amadouer avec des onomatopées. Tous les meubles ont disparu en trois coups les gros. Un tsunami. Je me suis retrouvé tout seul après. Face à ma maison vide. Dans ma main il y avait quelques billets et beaucoup de monnaie. J'ai fourré le tout dans ma poche et je suis allé boire des coups au bar du coin.|couper{180}

J'ai ouvert ma porte

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Adjectifs inutiles

personnages, aquarelle sur papier Je lis un poème. Dans lequel la terre est "empoisonnée" et ça me fait tiquer. Nous vivons dans un temps de fer dans lequel le mot Terre à lui seul suffit. ça me fait beaucoup réfléchir cette histoire d'adjectif Il faut que je me méfie de ne pas en abuser à mon tour. Accepter que le temps des adjectifs est désormais révolu. Peut-être à cause de l'âge, certains mots n'ont plus besoin de qualification. Il faut faire confiance au lecteur se foutre de ceux, trop jeunes, encore plein d'espoir, à qui on se croit devoir de tout expliquer dans le menu. Il faut se méfier de soi surtout encore et encore.|couper{180}

Adjectifs inutiles

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Une question que je me pose

Encore une de question, mais qui me semble assez essentielle. Je visite pas mal de blogues en ce moment et ce qui me chagrine c'est que ce ne sont pas toujours ceux qui contiennent le plus de trésors qui ont la faveur des dieux. Je ne vais pas vous fatiguer à tous les citer et puis ce genre d'opération risquerait même d'être totalement contre productive étant donnée la mentalité des temps actuels, où l'on imagine que quoique l'on fasse il s'agira toujours d'un calcul. Pourrait-on évoquer éventuellement l' indifférence chronique du public pour la bonne littérature ? D'ailleurs qu'est-ce aujourd'hui que la bonne littérature, on peut se poser la question. Je ne le crois pas. Je ne crois pas au stéréotype de l'écrivain maudit, pas plus qu'à celui de l'artiste maudit. Je sais par contre que pour un auteur, un artiste il est facile de s'engouffrer dans ce stéréotype par lassitude, par amertume, et surtout par paresse et confort. Je crois plutôt que cela vient des auteurs eux-mêmes et de leurs méconnaissance plus ou moins volontaires des règles concernant les algorithmes en général. Car désormais on le sait, le robinet s'ouvre et se referme en matière d'audience selon les désidérata des géants qui nous gouvernent sitôt qu'on désire poser le pied sur leur territoire. Wordpress fait partie de ces géants au même titre que n'importe quel autre réseau social. Quoique de prime abord il apparaisse moins agressif que les autres. C'est toujours et encore la fameuse obligation du meilleur confort utilisateur qui ne cesse de revenir sans relâche sur le tapis. Et c'est au travers des mots, des mots clefs que le tamis retient ou pas ce qui mérite d'être favorisé dans l'anneau. A partir de cette prise de conscience il ne s'agit pas évidemment d'être consensuel ni con tout court. Il faut connaitre les règles pour mieux les contourner. Vous allez peut-être dire : mais c'est toi qui dit ça alors qu'on imaginait que tu t'en foutais royalement. Et vous auriez raison. C'est vrai que je m'en suis fichu royalement durant plus de deux années. Mais vous savez aussi qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et donc à la lecture de deux blogues aujourd'hui j'ai réfléchi je me suis dit merde ce n'est vraiment pas possible il faut que je parle des règles car il y a toujours de foutues règles. Et si je ne l'ai pas dit mille fois déjà : la liberté n'existe pas sans contrainte. Encore qu'il faille s'entendre, il y a contrainte et contrainte, pas la peine de mettre un pyjama rayé pour autant. Et la première chose à savoir en matière de règles pour un blogue qui désire recueillir de l'audience est d'être clair, facile à lire, et de suivre une ou deux idées maitresses que l'on peut retrouver à la façon des formes fractales de la plus petite partie à la plus vaste dans tout son contenu. Je ne savais pas toutes ces choses lorsque j'ai ouvert mon propre blogue il y a désormais un peu plus de deux ans. Je pensais que je pouvais faire comme je voulais ou pensais, c'est à dire comme bon me semble. Mais il faut avouer que je m'en fichais d'obtenir ou pas de l'audience. Le but était comme je l'ai toujours dit de me fabriquer une discipline de travail dans l'écriture. De voir si je pouvais tenir surtout dans la régularité comme je le fais en peinture. Ce que je sais c'est que cette régularité, que ce soit dans la vraie vie ou sur internet est toujours payante. Non pas qu'elle m'enrichisse de monnaie sonnante et trébuchante, ça je m'en fiche, ce n'est pas cela l'important. C'est l'effet cumulé de toutes ces petites tentatives réalisées chaque jour désormais sans trop d'effort qui fait qu'à la fin on se retrouve avec des centaines, voir des milliers de textes sur ce blogue. Certains plaisent d'autres pas et alors ? ce n'est pas bien grave dans un sens comme dans l'autre puisque le but est seulement de suivre au jour le jour la régularité. Peut-être ne suis-je pas le seul à être indifférent aux statistiques, mais j'imagine que parmi tous les auteurs que je lis certains ne comprennent pas l'indifférence du public à l'égard de leur contenu si bon soit-il. On pourrait à moins éprouver de l'amertume , de donner parfois ce qu'on appelle le meilleur de soi pour pondre un texte et ne se retrouver à la fin qu'avec moins de 10 like comme je l'observe souvent, à la fois sur mon blogue ( de moins en moins) et sur le blogue de ces personnes que j'appelle de qualité. Ces véritables écrivains écrivent des choses fantastiques et , sans doute, cela leur suffit-il de simplement le publier et de passer ensuite à autre chose. Ils ne prendraient pas le temps par exemple d'aller appuyer sur l'option lecteur pour lire les contenus d'autres auxquels ils se sont abonnés à un moment ou à un autre. Ou alors ils l'ont peut-être fait, mais pas suffisamment, et surtout pas assez régulièrement. Personnellement il n'y a que depuis peu que je prends le temps de lire les contenus de toutes les personnes auxquelles je me suis abonné. Même si ça commence à faire beaucoup de monde, j'essaie autant que faire ce peu de lire, de liker, de poster un commentaire. Je ne fais pas cela pour qu'on fasse la même chose vis à vis de mes contenus. Mais je dois avouer que je suis content lorsque ça se passe comme ça, et surtout à la bonne franquette. D'ailleurs ça permet de tisser des liens, d'échanger des propos sur d'autres canaux, de se faire aussi des potes selon les affinités. Et ça c'est plutôt pas mal, ça vaut bien tous les likes et statistiques du monde. Est-ce qu'on doit absolument tout lire et tous les jours ? Certainement pas car on y passerait un temps fou. Sans doute est-ce aussi la raison de l'existence de ce fameux slogan Googolesque. Gagner du temps dans le meilleur confort. C'est pourquoi lorsqu'on cherche quelque chose sur internet on ne dépasse que rarement les 5 premières lignes que Google propose. Moi le premier je dois bien l'avouer. Et curieusement cela suffit pour se faire sa petite idée sur quoique ce soit. Pour l'option lecteur de Wordpress ce n'est pas tout à fait la même chose. Il y a des blogues qui deviennent familiers et que vous avez envie d'accompagner, de soutenir, d'encourager, d'autres moins. Et si je suis honnête, un blogue qui ne répond jamais aux commentaires, qui ne vient jamais sur le mien, qui ne donne aucun signe de vie sociale, je finis souvent par l'écarter de mes priorités de lecture plus ou moins consciemment. Parce qu'au fond nous sommes des humains, nous ne sommes pas des blogues, pas plus que des contenus à avaler. Interagir est donc une des premières règles que j'ai découverte il y a peu, je dirais quelques mois à peine. Mais pas que. Il n'y a rien de plus chiant qu'un blogue sur lequel on tombe et où l'on doit se transformer en spéléologue pour aller creuser le filon de ses contenus. Un blogue c'est un menu, des catégories, des boites où sont rangés les contenus. Personnellement je suis fainéant je n'aime pas trop me casser la tête, si les choses sont trop compliquées je zappe. J'imagine que je suis loin d'être le seul dans ce cas. C'est pourquoi j'ai fait quelques efforts pour créer des catégories afin d'y placer mes textes. Je ne dis pas que c'est parfait, ça doit surement pouvoir être amélioré. Mais des fois je comprends aussi que certains sont plus bordèliques que je ne l'ai jamais été et, sans doute n'attachent-t 'ils pas une importance capitale à l'organisation de leur site. C'est une erreur car cela peut-être rapidement pris pour un manque de respect envers le lecteur. Personnellement aussi je ne pensais pas que le désordre pouvait autant heurter les gens. Ce n'est même pas heurter le bon mot. Ils l'évitent tout simplement comme on évite une personne dans le métro parce qu'on aperçoit une tache sur son manteau, son pantalon. Et là aussi je me dis que je ne suis pas si différent non plus. Il m'arrive quotidiennement, sans faire attention, d'éviter tout un tas de choses ainsi. Autre chose encore dont je me rends compte : La longueur des textes. Plus un texte est long moins il est lu. Je fais toujours la même erreur et mes textes assez souvent dépasse les 1500 caractères ce qui est beaucoup trop demander à un lecteur moyen. Découper les longs textes en plus petits, par exemple pour les récits de fiction est un projet que je veux mettre en place bientôt. Même si je ne sais à ce jour comment m'y prendre, je vais me creuser le ciboulot à cette seule fin de rendre ce site plus fluide, plus agréable encore qu'il ne l'est. Pour ne pas imposer au lecteur un effort que personnellement encore je n'aurais pas envie de faire. Voilà, "v'la" donc comme on dit au Québec un certain nombre de réflexions que j'avais envie de partager sous la forme d'une question à laquelle je tente de répondre tout en sachant ma foi que les réponses ne résolvent que très rarement les questions pour de vrai. Si cela intéresse quelqu'une ou quelqu'un pour mettre en ordre un peu plus son site je suis prêt à aider dans une mesure raisonnable bien sur, en échangeant quelques astuces que j'ai découvertes concernant Wordpress. Et je suis aussi prêt à accueillir les observations concernant la fluidité de mon propre site. D'ailleurs je vais créer une catégorie spéciale pour ranger toutes ces observations. Elle se nomme "entraide fluidité"|couper{180}

Une question que je me pose

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Chercheur d’or

La question, la grande, la principale n'était certainement pas de trouver la bonne pelle, ni la bonne pioche, pas même le bon tamis, malgré leurs qualités indéniables que tout le monde ou à peu près louait chez le marchand du coin, toutes ces choses ne servaient à rien. La question c'était l'emplacement, et à quelle hauteur de la rivière il y aurait le plus de chance de tomber sur le filon. Déjà de nombreux lots avaient été raflés en à peine quelques jours, j'avais trainé le long de la route et la première chose que je fis en arrivant en ville fut d'aller directement voir les lots restants. Willoughby, allait fermer lorsque je descendais de cheval, je le hélai en le suppliant d'attendre encore un peu, mais rien n'y fit. — Repasse demain matin à la première heure gamin, la nuit porte conseil. Et comme j'avais utilisé tout l'argent qu'il me restait pour effectuer cette expédition depuis Frisco vers Dawson City dans le Yukon, je me décidais à ressortir de la ville de retourner vers la forêt proche. Je formais le projet d'y établir mon campement pour la nuit. Le gouvernement canadien avait imposé à tout prospecteur d'emporter de la nourriture pour une année, mais j'avais déjà beaucoup perdu dans le périple, et il ne me restait plus guère que quelques conserves et le matériel nécessaire pour démarrer une nouvelle prospection. C'était la règle du jeu, tous les pauvres gens que nous étions ne loupions pas une occasion pour s'entredévorer, se dépouiller. Une fois le port de Skagway derrière soi la chaîne côtière au sud-Est de l'Alaska s'élevant devant nous comme une ultime épreuve à traverser, il ne restait plus grand chose d'humanité à chacun d'entre nous. Enfin après le col de Whyte il fallait dévaler la montagne en suivant la rivière. Si on avait survécu à la faim et aux intempéries, on pouvait reprendre espoir. Et cet espoir n'avait plus qu'un nom c'était l'or, trouver de l'or et revenir à la maison les poches pleines. Ceux qui n'avaient pas assez de concentration crevaient en chemin. La plupart n'avaient d'ailleurs comme moi plus grand chose à perdre. Le risque était de penser qu'arriver à Dawson City, les choses finiraient pas s'arranger. Je longeais la rivière Klondike encore à peu près sur un mile et trouvais un endroit suffisamment reculé afin de pouvoir dormir enfin. C'était le début de l'été 1896 si ma mémoire est bonne au moment où je relate les faits. Dawson City était encore une petite ville bâtie dans la hâte et dans la fièvre, il n'y avait pas vraiment d'autre loi que celle du plus fort. Personnellement ce n'était pas sur ce terrain que j'éprouvais l'envie d'en découdre, non pas que je n'eus autant de sauvagerie à cette époque que n'importe qui d'autre, non ce n'était pas cela. Je fuyais quelque chose comme tout à chacun je crois, mais personnellement j'incluais mes contemporains en général dans ce "quelque chose". J'avais à peine 18 ans mais les misères m'en donnaient désormais facilement plus de 25. En posant ma tête sur ma selle je fermais les yeux et tentai d'imaginer un éventuel retour. Cependant je n'en eu pas le temps ; la torpeur m'assaillit comme une amante et m'emporta vers les limbes sans rêve. Lorsque j'ouvrais les yeux au matin le spectacle des lieux s'offrant à la lumière me remit aussitôt d'aplomb. Je remballais mes affaires, remontais à cheval et m'en retournais tranquillement vers la ville. Willoughby avait déjà ouvert, il se tenait devant la porte de son bureau, une cahute plantée parmi les premières habitations de la ville. — t'as survécu à la nuit t'es bon pour le service alors gamin, amène toi on va voir ce qui reste. Le lot qu'il me concéda était à plusieurs miles d'ici. Tu ne seras pas dérangé par les voisins, vu qu'ils ont été retrouvés gelés, durs comme comme du bois cet hiver, ajouta t'il avec un air désabusé. Je n'avais rien à redire à ça non plus, je remontais à cheval et le saluais sommairement avant de tourner la bride et de m'éloigner à nouveau vers la rivière Klondyke. Il faisait un temps splendide, la fatigue s'était évanouie, j'allais forcément trouver de l'or c'était sur, toute ma volonté était tendue vers cet unique but. Bien qu'en y repensant à présent cet or était encore extrêmement abstrait, je pouvais imaginer sa couleur, son poids éventuel en faisant un petit effort mais sa nature m'échappait totalement tout comme l'usage que j'allais pouvoir en faire. Des années plus tard lorsque j'y repense, lorsque je me revois traverser toutes ces épreuves je me dis que je ne pouvais pas faire autrement que ce que j'ai fait. Personne d'autre que moi n'aurait pu m'enseigner ce que j'ai compris de toute cette aventure aujourd'hui., D'ailleurs nombreuses et nombreux furent ceux qui ont tenté de me mettre en garde, je ne les ai jamais crus. Je n'ai jamais trouvé l'or que j'imaginais bien sur. Je ne l'imaginais pas assez fortement je crois. L'or ne fut jamais qu'un prétexte valant n'importe quel autre. La seule chose que je sais c'est que je ne me suis pas appauvri, bien au contraire. Les épreuves, les obstacles, la misère, la fatalité, j'ai traversé tout cela grâce à l'illusion que je me formais vis à vis de l'or, de la richesse en général. Une fois cette illusion évanouie je me souviens qu'enfin j'ai entendu parfaitement le battement d'aile d'un aigle passant haut dans le ciel, j'ai entendu le chant profond de la rivière Klondike qui dévalait des montagnes pour s'ébattre dans la vallée plus bas. J'ai vraiment entendu tout cela, comprenez vous, et cela je le crois encore dur comme fer, vaut bien tout l'or du monde.|couper{180}

Chercheur d'or

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Et ce n’est pas tout, j’ai aussi un côté fleur bleue

Fusain d'après un tableau vu sur internet Je suis bon public. Une part de moi se laisse séduire extrêmement facilement par les niaiseries télévisuelles. C'est d'ailleurs pourquoi j'évite de regarder la télévision. Sinon, si j'allume le poste et m'assois sur le canapé, patatrac, Chantal Goya se transforme en Vierge Marie, et je déborde de compassion pour toutes les victimes des guerres, de la famine, de la connerie humaine dans le monde. A un tel point que des fois je pleure, je ne vous mens pas. Un jour je me baladais quai de Seine en lorgnant les boites des bouquinistes et je tombe sur un petit livre de l'écrivain Panait Istrati . Rassurez vous si vous ne connaissez pas, personne ne connait plus Panaït Israti. Et c'est bien dommage. Je crois que le titre du roman était Kira Kiralina. Je m'étais arrêté pour feuilleter, lire quelques lignes de la préface écrite par Romain Roland qui félicitait l'auteur, d'origine roumaine d'avoir osé écrire tout ça en français s'il vous plait. Bon il est vrai que c'est sans doute moins dur pour un roumain d'apprendre le français que pour un chinois. On a longtemps parlé français en Roumanie, je l'ai découvert plus tard. Mais l'effort me paru tellement stupéfiant à l'époque que je payais le marchand en tirant une croix sur ma beuverie du soir, puis j'allais m'installer au jardin du Luxembourg pour dévorer le bouquin. J'ai toujours eu un appétit d'ogre que ce soit pour les livres, les femmes, la nourriture, le savoir en général. A un tel point que j'en suis toujours plus ou moins honteux par ces temps de disette, de restrictions de tout acabit, de paupérisation têtue. Je suis capable d'avaler sans la moindre vergogne, tout ce qui passe à ma portée. jusqu'à ce le fond de la casserole soit vide, ou la dernière page tournée, ou bien qu'on me claque la porte au nez en disant pouce j'en peux plus. C'est comme ça, c'est ma nature, qui puis-je ? J'ai essayé plusieurs fois de faire des régimes, de pratiquer toutes sortes d'abstinences plus ou moins imbéciles, rien n'y fait. Donc je lis Panait Istrati, et je pleure comme un con devant le jet d'eau et le Sénat. Pourquoi je pleure ? Parce que dans ce livre il y a une histoire d'amour impossible évidemment. Mais pas que. Il y a surtout une humanité incroyable qui se dégage de tout le bouquin, à chaque ligne. Une humanité que je ne trouve pas dans Paris à cette époque là. La littérature parisienne ne se préoccupe que de son nombril en général c'est bien connu. C'est plutôt traité de façon chirurgicale, on pourrait parler même d'obstétrique. Des mecs qui passent leur temps à se demander si la taille de leur pénis est correcte en gros ou si leur prostate n'est pas un peu défaillante ... bref Moi j'étais plutôt littérature américaine, j'adorais qu'on me raconte des histoires, de vraies histoires. Et ils ne manquent pas du tout d'imagination outre atlantique, ils ont en même temps l'imagination et la naïveté de penser que çà puisse plaire au public. Gonflés les mecs. Bref tout ça pour dire que j'ai d'un coté aussi la dent assez dure pour les branleurs ça s'est vrai aussi je ne mens toujours pas. Panaït Istrati est tout sauf un branleur , c'est même un putain d'écrivain et je ne comprends absolument pas pourquoi on ne réédite pas son œuvre toute entière. Qu'on le promeuve. Les éditeurs ont mollement essayé de le rééditer en 2020, un livre ou deux pour voir mais visiblement ça n'accroche pas en France. C'est aussi là que l'on comprends combien les temps sont devenus durs pour tout le monde. On aurait bien besoin de bonnes histoires pas trop intellos avec des émotions humaines basiques afin qu'on puisse s'épancher de temps en temps, maintenir en vie notre petit coté fleur bleue, ce qui permettrait de ne pas le gâcher en chialant devant Chantal Goya ou Dorothée. A coté de ça j'ai dessiné au fusain d'après un modèle trouvé sur internet ; un visage de vieille femme un peu triste et hautaine. Je ne sais pas pourquoi j'ai adoré ce modèle. Mais si on se met à tout vouloir décortiquer, on n'écrit pas des histoires, on fait de la psychanalyse n'est -ce pas ...|couper{180}

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Double Nelson

Le téléphone encore lui. Je pousse le bouton rouge vers la gauche en balayant un semblant de pitié, ça fait bien 10 fois qu'elle essaie, 10 fois, dix messages que je n'ai pas pris le temps d'écouter. Je sais de toutes façons de quoi elle va encore me parler, tous les deux ans c'est la même ritournelle, tous les ans je retarde ce moment le plus possible tout en sachant à l'avance que je ne pourrai pas y couper. — Ne fais pas le gamin Philippe décroche, tu sais bien qu'il faut que l'on prépare les choses un minimum merde, une promotion ne s'improvise pas bordel. Elle a mis au moins 5 ans avant de pouvoir se lâcher au téléphone, cette émotion qui se balade dans l'accueil de ses jurons, la confiance, je note cette remarque dans un coin de ma cervelle. Un écrivain ça doit au moins faire ça, noter toutes ces petites choses aussitôt qu'elles surgissent , parce que nous sommes les mieux placés surement pour comprendre et saisir au vol la fugacité des idées. Et du coup il m'est venu une idée, une idée de génie et aussi sec j'ai appelé Stéphan. — Stéphan au secours j'ai une idée aide moi si on faisait la promo de mon bouquin en même temps que la réédition de ton album. —... — Arrête je t'en prie ne te fais pas plus suisse que t'es. — (éclat de rire) Bonjour Philippe je vais bien oui merci c'est gentil de prendre de mes nouvelles et toi comment va tu ? Il faut toujours que tu appelles au moment du petit déjeuner quand on voudrait déjeuner en paix. Heureusement que ton nom apparait sur l'écran hein, sinon je décroche pas tu sais. — Oui mais cette idée est tellement géniale que je ne pouvais pas la garder plus longtemps. Tu sais les promos, cette corvée, et en plus ça démarre pas bien du tout puisque je dois aller pour commencer chez Ruquier. — ah bon toi aussi moi c'est dans trois semaines pfff ça m'emballe pas des masses non plus , mais tu sais ce que c'est, on ne peut pas vraiment y échapper hein. — on va l'appeler, je vais demander à ma responsable de communication de s'en charger et il nous accueillera ensemble ou pas du tout, y a qu'à mettre la pression aller , ça te dit ? — Oh oui, pas de problème, ton idée est super, mais faut faire vite je pense car tout est déjà programmé d'avance. — On verra bien il faut tenter le coup. C'est comme un roman ou une chanson l'idée c'est de traverser tout ça et d'en sortir vivant. — tu n'aimes vraiment pas les promotions toi hein ( rire) — Parce que toi tu adores ça peut-être ? aller je raccroche une bise à ta douce ciao. Et aussi sec je retiens ma respiration et je compose le numéro de Soizic. Je me fais engueuler gentiment durant 1 minute, logique, du coup je m'excuse platement, prétextant une rechute due au brouillard et à la configuration politique du jour, et aussi au fait que j'ai arrêté le sucre dans le café. Puis j'enchaine sur ma proposition. — Ce n'est pas une mauvaise idée j'appelle Ruquier elle dit, je te rappelle ensuite mais s'il te plait décroche cette fois, décroche je t'en prie. J'ai mis 40 ans à comprendre que les femmes et moi ne vivions pas sur la même planète, elles m'étonneront toujours je crois. Entre elles et moi c'est une histoire d'amour. Parfois il y a des hauts et des bas, ça fait des nœuds comme dans le corps à corps, la lutte gréco romaine. A un moment, quand on est bloqués et qu'on ne sait pas comment s'en sortir ; on pratique cette prise que l'on nomme désormais le double Nelson. C'est une prise qui fait mal, mais ça ne tue pas l'amour, il suffit juste de frapper au sol pour dire pouce, et ensuite on reprend le chemin voilà tout. Bon les promotions ne m'emballent toujours pas, mais y a tout de même une petite éclaircie, on dirait bien que le brouillard va se lever. https://youtu.be/c1h54d5R-r4|couper{180}

Double Nelson