janvier 2023
Carnets | janvier 2023
08 janvier 2023
Le narrateur explore la profondeur de la solitude, le silence du ghetto de Venise et la quête d'une vérité intérieure, tout en se confrontant à son propre destin et à une nostalgie tenace.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
7 janvier 2023
À travers une réflexion sur Shakespeare, Proust et Garouste, le texte interroge l’identité artistique et la tension permanente entre soumission et création, tragédie et humour, tout en évoquant le dilemme de l’engagement personnel dans l’œuvre.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
7 janvier 2023
Ce texte plonge dans les méandres d'une lutte intérieure contre l'autorité. Le narrateur, d'abord en quête de refuge dans l'idiotie et la soumission apparente, finit par voir émerger une autorité authentique, née d'une prise de conscience soudaine et violente. Un voyage à travers l'oppression inconsciente jusqu'à la libération personnelle.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
6 janvier 2023
Une collision entre fatigue et fausse sincérité littéraire|couper{180}
Carnets | janvier 2023
06 janvier 2023
Dans cette famille, les objets des morts ne se jettent pas. Ils circulent, héritage silencieux qui perpétue leur présence. Ce lit, celui de Charles Brunet, incarne la permanence des absents et les rêves qu’ils suscitent. Dormir dans ce lit devient une passerelle vers des souvenirs enfouis et une adolescence marquée par l’ennui et les longues marches à travers la campagne bourbonnaise. Une réflexion subtile sur le poids du passé, de l’héritage, et la confrontation à l’absence.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
le lit de la chambre 15
Tu parviens au haut de l'escalier et tu cherches le numéro 15, sur la gauche cette porte qui ne paie pas de mine, sobre, marron, mais sous laquelle un rai de lumière passe -ce qui dans l'immédiat ou l'urgence dans laquelle tu te places pour être enfin frappé par la grâce, t'apparaît de bon augure. La clef dans la serrure fonctionne sans effort, la porte s'ouvre sans difficulté ni grincement, puis s'offre la chambre au regard. C'est un matin de mai ensoleillé, la pièce est baignée de lumière et tu en pleures presque d'apercevoir à côté du petit lavabo, une table recouverte d'une toile cirée et sur laquelle trône une plaque de cuisson. Gaz à tous les étages indique une plaque sur l'un des murs, au rez de chaussée de l'hôtel. Ainsi donc tout est vrai. Comme mobilier encore une grosse armoire de chêne, une petite table de bois, marron. Puis ton regard se porte sur le lit simple installé dans un angle. Tu déposes ton sac au sol, un plancher avec relief qui gondole par endroit le linoléum. Tu t'assois sur le bord du lit pour tester la souplesse du sommier, la qualité du matelas. Tu notes avec plaisir que le couchage n'est ni dur ni mou. Tu sors ton paquet de cigarettes, en allumes une et tu te renverses doucement pour que ton corps tout entier entre en contact avec le lit. Il n'y a pas d'oreiller juste un traversin que tu plies en deux pour reposer ta nuque. Tu peux souffler après toutes les péripéties traversées, l'urgence avec laquelle,tu as déménagé à la cloche de bois de Suresnes. Toute cette violence inouïe de laquelle tu es parvenue à t'échapper, comme aussi de cette étrange période passée dans la pénombre de cette autre chambre, dans cet hôtel-restaurant tenu par un géant rugbyman Un soupçon d'empathie toutefois car de temps en temps l'homme frappait à ta porte pour s'enquérir que tu ne sois pas mort. Plus de six mois passés là-bas dans une presque complète catatonie. Allongé sur un autre lit simple à ruminer ta vie. Au terme de cette toute première cigarette fumée dans la chambre 15, tu te sens déjà chez toi. Comme c'est facile de se sentir chez soi penses-tu soudain. Il suffit d'être allongé sur un lit, de te dire que c'est ton lit que tu y es en sécurité à présent. Puis la cervelle s'en mêle forcément et tu penses à tous ces voyageurs qui ont dormi ici avant toi dans ce même lit. Étaient-ce des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des personnes en bonne santé ou des malades frappés par un mal quelconque-peut-être même que certains ont été retrouvés morts par la concierge qui sera montée là pour exiger le terme en retard, ou distribuer le courrier... Mais tout cela n'est que supputations et perte de temps inutile n'est-ce pas. Tu n'as pas encore réalisé qu'une nouvelle chambre d'hôtel est comme une nouvelle chance, que tu pourrais -si vraiment tu le désirais- reconsidérer toute ta vie dans l'instant même où cette idée surgirait.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
05 janvier 2023-2
L'homme marche dans les rues d'une ville qui lui est étrangère, bien qu'il y soit né. Le texte relate ses réflexions et son quotidien marqué par un sentiment persistant de décalage avec la société environnante. Les moments d'isolement deviennent des instants de réflexion, où la monotonie du travail et la solitude prennent le dessus, le menant vers une forme d’évasion intérieure.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
05 janvier 2023
Le lit devient ici une métaphore du voyage entre mondes parallèles et temps anciens. Un lieu où s’effacent les distinctions entre matière et esprit, réalité et illusion, et où se joue la répétition symbolique du passage vers un autre monde, à chaque fois que l’on ferme les yeux.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
Rejoindre le lit
Illustration : Peinture de Munch. Des promenades qui durent des heures dans la ville éternelle. Tout un labyrinthe traversé. L'œil boit tout ce qu'il voit sans s'arrêter un seul instant et sans y penser surtout. Un plein comme celui que l'on fait à la station service, mais gratuit pense t'on. Juste du temps à dépenser quand d'autres dépensent leur énergie à accumuler des trophées. Aucune importance d'opposer ce qui pourrait être différent à ce qui est ta réalité dans cet instant, aucune raison valable d'y penser sauf la comparaison. Autrement dit la volonté encore enfantine de mesurer un écart avec le monde normal quand tu n'acceptes pas d'être cet étranger qui marche dans sa ville de naissance et qui toujours te paraît étrangère. Pour calmer la souffrance provoquée par le hiatus obsédant, par pur instinct tu retournes soudain vers la chambre, et une fois son seuil franchi, la porte refermée sur ce monde incompréhensible, tu te laisses aller, et choir enfin sur le lit. Et tu peux ici passer des périodes sans temporalité véritable. Le temps n'a plus d'importance que de s'achever lui-même et toi inclus, à l'heure fatidique où tu devras repartir au boulot. Tu ne prends presque plus le métro, ce cauchemar peuplé de zombis aux yeux vides. Tu prends la précaution de tailler au plus large le temps du trajet qui te conduit depuis Château-Rouge jusqu'à Montrouge à pied encore et toujours et surtout en surface. Le travail d'enquête téléphonique est une nouvelle opportunité d'apprendre à disparaître. Recherche permanente de cette voix la plus neutre et qu'elle produise un oui ou un non t'es égal désormais, tu enchaînes les appels. Tu ne vas plus à la machine à café aux moments de pause non plus. La déperdition d'énergie ici ressemble à une hémorragie. Assis sur ta chaise face à l'écran tu t'engouffres dans l'étude de l'indifférence. À supprimer aussitôt qu'elle surgit toute velléité d'empathie. Ce sont des heures à passer là comme on donne un tribut au diable. Puis tu repars par le même chemin, il fait nuit, aux façades des immeubles ton œil buvard absorbe des lampées de vie ordinaire, ce théâtre d'ombres qui se joue en boucle derrière les fenêtres éclairées qui parfois te fait envie mais souvent te repousse encore plus avant dans la nuit, te procure comme un allant de danseur, un second souffle de marathonien. Et puis l'hôtel enfin, la loge de la concierge faiblement éclairée derrière les rideaux de velours, les escaliers, la porte, le lit. Rejoindre le lit mais non pour y dormir. Pour creuser les murs d'acier et de béton avec l'outil à l'apparence si dérisoire du souffle qui t'aide à réduire le nombre des battements du cœur, dans ton apprentissage aussi horizontal qu'éreintant de chaman|couper{180}
Carnets | janvier 2023
4 janvier 2023-5
À travers les œuvres de Kokoschka et Garouste, cet article explore l'importance du geste et de l'expression faciale dans la représentation humaine. Loin d'être des éléments distincts, visage et mains se répondent, capturant l'essence même de l'émotion et de l'humanité. Une coïncidence artistique qui invite à méditer sur la profondeur de l'expression corporelle|couper{180}
Carnets | janvier 2023
4 janvier 2023-4
À travers une série de réflexions intimes, l'auteur dresse un inventaire des différents lits qui ont marqué son existence. Au-delà de la diversité des lieux et des contextes, il explore la permanence de la sensation de sécurité et la questionne : est-ce une véritable chaleur humaine ou une illusion réconfortante qui nous permet de traverser les aléas de la vie ?|couper{180}
Carnets | janvier 2023
4 janvier 2023-3
Alors que le narrateur gravit les marches d’un escalator, une surprise l’attend au sommet. Ce n’est pas l’exposition attendue, mais une rencontre inattendue avec l’œuvre monumentale de Gérard Garouste, déclenchant un flot de souvenirs et de réflexions sur le passé, l’art et la rétribution de la violence intime.|couper{180}